Construite en 1977 pendant la première république, la cité de la solidarité située dans la commune de Ratoma, abritant des personnes démunies, notamment des handicapés et des orphelins, est aujourd’hui dans un état délabré.
L’abandon de cette cité de la solidarité s‘explique par la quasi-absence des deux autres régimes qui ont succédé au pouvoir du président Sékou Touré. Notre rédaction a rendu visite hier à cette symbolique institution humanitaire.
Nous en avons profité pour rencontrer le chef de quartier adjoint de Ratoma Dispensaire, Mohamed Koumbassa, qui a d’abord indiqué que cette cité de solidarité était autrefois prise totalement en charge par la première République, parce que selon lui, « les personnes indigentes qui y abritaient, avaient leurs dotations alimentaires régulières et des kits d’hygiènes chaque fin du mois ».
L’homme se veut ouvert: « Il faut le dire franchement qu’après la première République, les autres qui ont succédé, n’ont pas voulu s’en occuper, comme cela se doit. Quand vous vous êtes rendus sur les lieux, vous avez remarqué que les maisons, les toilettes et le centre de santé sont en état de délabrement total. Vraiment, il n’ y a aucune rénovation des éléments que je viens de citer, malgré les démarches de doléances que nous entreprenons constamment auprès de ces autorités du pays »’’, a déclaré sans détour, Mohamed Koumbassa.
Notre interlocuteur a aussi noté que pendant la deuxième République dirigée par le feu Lansana Conté, l’opération de retour des anciens occupants de la Cité de Solidarité dans leurs milieux d’origine, n’a pas fait que des heureux. «Ceux qui n’avaient pas été retenus pour ce retour qui donnait lieu à « une mesure d’accompagnement », étaient en colère. Mais même parmi ceux qui étaient volontairement candidats au départ, ont accusé la direction nationale de l’action sociale, d’avoir piqué dans le budget de l’opération »
Selon lui, des accusations que les intéressés mettent au compte de la mauvaise foi, tout en assumant l’opération qui relève d’un vaste processus, devant déboucher sur une meilleure gestion de la question du handicap en Guinée.
« Je profite de votre micro pour demander au gouvernement guinéen de venir en aide à ce patrimoine bâti qui permet d’abriter les démunis de notre pays. Mon message va droit au cœur de notre président Alpha Condé », a conclu le chef de quartier adjoint de Ratoma dispensaire.
A noter qu’aucun habitant n’a voulu se prêter à notre micro.
Reportage réalisé par Léon Kolié pour JMI
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