Né le rythme dans la peau, il fait ses études primaires à Mamou, ville carrefour. Atteint par le virus de la musique il ne trouvera aucune peine à intégrer au sein des orchestres Bafing Jazz de Mamou, Téné Jazz de Dalaba, Soumba Jazz de Dubréka.
Après une brillante prestation de Papa Kouyaté alors percussionniste du Bafing Jazz de Mamou lors de la Quinzaine Artistique Nationale de 1966 à Conakry, le Maestro feu Kèlètigui Traoré est séduit et sollicite auprès des autorités en charge de la Culture son recrutement au sein de l’orchestre de la Paillote.
Cumulativement à ses fonctions de percussionniste de talents dans l’orchestre national Keletigui et ses Tambourinis, il fonde le 11 mai 1973 de l’Orchestre Galaxie « Sextet Camayenne » avec Justin Morel Junior, JB Willy, Mamadou MC Camara son frère Salia, Bossely Keita, Ange Miguel qui deviendra Camayenne Sofa Une première dans le paysage musical de la Guinée.
Au milieu des années 1970, sur instructions du Camarade Président Ahmed Sekou Touré, Papa Kouyaté est invité à accompagner puis intégrer le Quintette Miriam Makeba. Précédé de ses talents de percussionniste hors pair, il sera de tous les rendez-vous internationaux de « Mama Africa » jusqu’au rappel à Dieu de la grande combattante de la lutte anti aparteid.
En compagnie de Mamadou Antonio Souaré, Papa Kouyaté seront du cercle restreint qui à assister aux cérémonies funéraires de l’illustre regrettée Miriam Makeba décédée le 9 Novembre 2008.
Toujours dans le feu de l’action culturelle, la Guinée doit au bouillant Papa Kouyaté « Le fou du ryhme » , la création des groupes « Djagba Beat », » Les Sorciers de Papa Kouyaté » et « Kèlèti International » entre autres.
Sur le plan des collaborations, il a souvent accompagné et apporté sa précieuse touche musicale aux orchestres Syli Authentique, Bembeya Jazz National et les Héritiers de Sory Kandia.
Boncana Maiga et une kirielle d’arrangeurs de renoms ont sollicité ses services dans les studios d’ici et d’ailleurs. À ce titre, il figure sur un grand nombre d’albums musicaux comme « Kouyaté & Kouyaté », « Lancey », « Kassé Mady » j’en oublie…
Atterré par la triste nouvelle de sa disparition survenue le lundi 10 août 2020 à son domicile au crépuscule, je m’incline devant la mémoire de très cher regretté Papa Kouyaté qui nous a mis les pieds à l’étrier.
Adieu notre Chef d’orchestre, musicien de devoir, artiste du peuple.
Jean-Baptiste WILLIAMS pour JMI
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