LE LYNX EST EN DEUIL : Mamadou Lamine Bah n’est plus !

C’est aux premiers jours de la création du Lynx, que j’ai fait la connaissance du défunt. Au fil du temps, nos relations se sont sérieusement raffermies au point que je lui rendais souvent visite à Boussoura. Et pour lui exprimer ma reconnaissance à l’estime qu’il portait à ma personne, je lui demanda en 2019 de préfacer mon livre en chantier.

Une sollicitation, qu’il accepta avec un grand plaisir. On le dit souvent, les voies de Dieu sont insondables, par le fait du pur hasard, dans mon ouvrage en chantier, il y a deux témoignages de personnes, aujourd’hui décédées, à savoir El Hadj Mouctar Bah ex directeur national du sport scolaire , qui nous quittés le 29 janvier 2019, et aujourd’hui M Mamadou Lamine Bah décédé hier nuit au Canada.

Je remercie donc Dieu le Tout Puissant et Miséricordieux, qui m’a donné cette opportunité de recueillir deux poignants témoignages.

En exclusivité donc, je publie ci-dessous le témoignage fait par le défunt Mamadou Lamine Bah en guise de préface de mon prochain ouvrage :

L’anecdote précise que son médecin traitant de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches en France (1960- 1962), ne pouvant pas prononcer Thierno, l’appelle Tino diminutif du nom. Depuis lors, ce sobriquet est resté.

Haute Guinée, Fouta Djallon, France et Basse Guinée. Puis Roumanie et Sénégal. Thierno Saidou Diakité est le produit biologique et/ou culturel de toutes ces contrées, de toutes ces civilisations.

Employé de banque, Spécialiste en Communication, Journaliste et Cinéaste il est aussi Promoteur de Paix, Activiste de la Société Civile et Syndicaliste. Tino est un véritable touche à tout. Placé au Centre ethnosociologique et linguistique de la Guinée, il est lui-même au carrefour des diversités et des cultures de notre pays.

Polyglotte avéré, sa maitrise de la lingua franca et du roumain, une autre langue latine est complétée par celle de la langue de Shakespeare lui ouvre le Monde.

Rentré de mon exil ivoirien en 1990, je ne sais pas depuis quand j’ai découvert Tino.

J’ai toujours été frappé par sa multiculturalité : ethniquement, il est inclassable.

J’ai été également saisi par sa modestie, voire son humilité, son effacement. Il peut être là sans qu’on ne remarque sa présence.

Cette discrétion a-t-elle été provoquée par son « handicap » de mobilité ? Sa différence avec ses autres camarades d’enfance l’ont-ils poussé à la réserve, au quant-à-soi, au repli ? Dans tous les cas, il a su transformer ce faux handicap en atout. Il lui a permis d’être un observateur vigilant et avisé de ce qui se passe. En dehors de toute immersion, de tout parti-pris.

Une position idéale pour réconcilier et promouvoir la Paix

Et sa connaissance profonde du leadership guinéen.

Tino est un vrai Bottin.

Cette préface pour rendre hommage à l’un des plus grands critiques du sport Guinéen, qui comble le vide laissé par des spécialistes comme feux Pathé Diallo et Boubacar Kanté. Je vous exhorte à lire cet ouvrage, pour une appréciation de son analyse sur les motivations qui l’ont incité à proposer l’organisation d’une CAN en République de Guinée.