La Confédération Nationale des Organisations d’Éleveurs de Guinée (CONASEG), a animé un point de presse, vendredi 27 novembre 2021 à Conakry, placé sous le thème « L’importation des œufs, la flèche suicidaire de la filière avicole ».

Dans son intervention, le président de la CONASEG Ibrahima Baldé, a rappelé depuis que quelques temps, ils sont confrontés à des difficultés qui font que leurs productions s’écroulent.

Selon lui, le secteur de l’aviculture est confronté à des problèmes liés à des crises des ventes d’œufs. Parce que, l’œuf étant un aliment qui ne se conserve pas longtemps. La dureté de la mévente de leurs produits relative à l’importation de certains opérateurs économiques, leur fait perdre énormément d’argent, et  leur filière est menacée.

« Réellement je dirais que l’heure est grave parce que si des milliers d’emplois sont menacés par la faute des importations incontrôlées des œufs, je crois qu’il est temps de faire quelque chose, si on veut préserver cette filière. Parce que, importer les œufs ce n’est pas difficile, chaque fermier peut le faire avec des milliers de conteneurs. Mais la chaîne de ceux qui vivront de ces importations, sera très minime.  Aujourd’hui la filière avicole guinéenne emploie des milliers de personnes. Les élèves qui sont formés dans les écoles nationales d’agriculture et d’élevage sont employés dans nos fermes, sans compter ceux qui sortent des universités. Ensuite les femmes qui vivent autour des approvisionnements de ces fermes en poissons, mais, coquillages et tous les intrants qui rentrent dans cette corporation. C’est pour cette raison que nous sommes là pour partager notre inquiétude avec l’opinion nationale et internationale sur les difficultés que nous endurons présentement », déclare-t-il .

De son côté Elhadj Boubacar Dansoko membre de ladite structure a signalé « que cette année est la pire depuis qu’il a commencé l’activité d’élevage. Le maïs qui était à 2700 GNF en décembre 2020 est desormais à 4500 GNF voire plus. Et ce maïs constitue 60% de la ration alimentaire, sans parler du prix du poisson et des autres produits comme l’arachide. Aujourd’hui pour un fermier il est difficile de dormir », explique-t-il .

Pour clore, la CONASEG a lancé un appel à l’endroit du président de la transition Colonel Mamadi Doumbouya et aux différents ministres, en commençant par le ministre de l’agriculture et de l’élevage, afin de prendre ce problème au sérieux, parce qu’ils ont dit que nous sommes dans une refondation de l’État.

 

Oumar KEITA pour JMI

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