CDM HENAN CHINE : arrêt total des activités de la société

Après donc la date butoir du préavis de grève qui arrivait à expiration le lundi à zéro heure, la délégation syndicale a décidé de passer à la vitesse supérieure, en dépit de la forte implication de l’inspection générale du travail, négociateur entre les deux parties, en mettant sa menace à exécution, en déclenchant une grève générale limitée.

La plateforme revendicative des travailleurs de CDM Henan Chine dont entre autres, la régularisation de la situation du remboursement des indemnités indûment prélevées sur le salaire des travailleurs depuis 2017 et le paiement des 5% qui n’ont pas été augmentés durant 2021; les 300% d’augmentation; l’application de la convention des mines et carrières; la régularisation financière et administrative de la situation des employés à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale;  le paiement des allocations familiales; la prise en charge sanitaire des employés et de leurs familles à 100%; l’interdiction formelle des sanctions pécuniaires; etc…la direction générale de CDM Henan Chine ne semble pour le moment pas vraiment disposée à faire de compromis sur l’essentiel de ces revendications. Se contentant de faire des promesses qui ont poussé à bout la délégation syndicale de la société.

Il faut noter que la Compagnie de développement des Mines Internationales Henan) CDM Henan Chine, est en exploitation sur le gisement bauxitique de Daramagnaki à Télimélé. La présente grève fait suite au non-respect de l’application du protocole d’accord signé entre la direction générale de CDM Henan Chine et sa délégation syndicale, intervenu en avril 2019, suite à une première grève dont les négociations avaient abouti à une trêve de deux ans. L’inspection générale du travail poursuit les négociations malgré le déclenchement de la grève.