Contestataire, fidèle à lui-même, Aboubacar Soumah du syndicat des enseignants, SLEECG, a pris le contre-pied de ses collègues syndicalistes, notamment du SNE qu’ils qualifient de façon à peine voilée « d’arrivistes », tout en défendant le principe des 5% de cotisation sociale prôné par le gouvernement. Selon lui, parler de baisse de salaire est une méconnaissance non seulement des acquis du mouvement syndical, mais aussi de la législation sur la cotisation sociale.
Interrogé par nos confrères d’Africa Guinée, il a abondé dans le même sens que les explications fournies par la fonction publique notamment de la loi L 0027 du 07 juin 2019 portant Statut Général des Agents de l’Etat en son article 63, » le paiement des cotisations sociales pour la pension de retraite et la protection sociale est obligatoire pour les fonctionnaires et l’État employeur. Cette cotisation est répartie comme suit: 18% payés par l’Etat employeur et 5% prélevés sur le salaire du fonctionnaire » explique le leader du slecg », a rappelé le leader du SLECG.
« Ce n’est pas une baisse de salaire, c’est une cotisation. Ce sont les syndicalistes qui se sont battus pour la création de ces deux institutions. À savoir : l’INAMO (institut national d’assurance maladie obligatoire) et la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale des Agents de l’Etat (CNPSAE). Depuis le temps de (Lansana) Conté, les syndicalistes se sont battus pour ça. C’est à l’avènement de la troisième République que le Président Alpha a accepté que ces institutions soient créées. Ces institutions doivent être supportées par les cotisations sociales des travailleurs. En 2014, lorsque ces deux institutions ont été créées, l’Etat avait prélevé 5%, mais à l’époque, on avait protesté. Parce que les travailleurs n’étaient pas informés. C’est ainsi qu’on s’est opposé », précise-t-il.
« Mais les personnes mal informées, surtout ces nouveaux syndicalistes qui ne savent rien de ce qui s’est passé dans le mouvement syndical, qui disent que c’est une baisse des salaires des travailleurs. Non, il s’agit d’une cotisation, dans l’intérêt des travailleurs. Parce qu’en cas de maladie, c’est une prise en charge du travailleur et de sa famille« , a taclé le boss du SLECG.
Il faut noter que depuis 2014, cette cotisation de 23% était entièrement prise en charge par l’Etat.
Mamadou Aliou Diallo pour JMI