La Guinée est dans un groupe, a priori, abordable. Mais, il faut se rappeler que le Syli national a souvent des difficultés avec les anglophones de l’Afrique australe. Contrairement aux Guinéens, ils ont le souffle et ne lâchent pas prise jusqu’au coup de sifflet final. Nos joueurs devront être physiquement et techniquement prêts, et psychologiquement motivés. Notre qualification se jouera durant les matchs contre ces deux voisins de l’Afrique australe rompus au style de jeu « Tout-a-fait British ».
En cas de qualification, il est fort possible que le Mali soit encore sur le chemin du Syli national. Si nous franchissons cette étape, le Cameroun pourrait être notre adversaire en quart de finale. Il est bien possible de franchir ces étapes si Didier SIX fait preuve d’inspiration dans le choix des 23 joueurs et dans le coaching de chaque match.
Nous n’avons pas assez de grands joueurs. C’est le professionnalisme de l’entraîneur qui doit créer et entretenir la cohésion pour des résultats et des prestations dignes d’éloges.
Du point de vue de la représentativité régionale le tableau de la prochaine CAN se présente  ainsi :
1) Afrique de l’ouest : 12 qualifiés. C’est 50% des participants. 75% des pays de la région se sont brillamment qualifiés sur le terrain. Une première dans les annales de l’histoire de la CAN. Avec ce taux de représentativité, il serait dommage qu’un pays de la région ne remporte pas le trophée.
2) Afrique du Nord : 5 représentants de qualité. 90% des pays de la région seront présents au Cameroun ; un autre exploit. Ils feront 20,8% des pays qualifiés, le Septentrion pourrait conserver le trophée. La Libye est le seul pays de la région qui n’a pas obtenu son ticket.
3) Afrique Centrale : 3 pays qualifiés. C’est la déception de la représentativité pour une région qui accueille la compétition. C’est seulement 12,5% des pays qualifiés. Moins de 45% des pays de la région ont eu leurs tickets.
4) Afrique Australe. 2 pays seulement seront présents. C’est la plus grande déception : 2 pays qualifiés sur 12 pays ! C’est 16,6% des pays de la région  et 8,3% des pays présents. C’est décevant pour une CAN à 24.
5) Afrique Orientale : 1 représentant : l’Éthiopie sur les 9 pays du grand ensemble formé de la Corne de l’Afrique, de l’autre partie du Grand Lac et la traditionnelle Afrique de l’Est.
C’est 4% des pays qualifiés et 11% des pays de la région. Cette région est en perte de vitesse, même si elle a été mieux représentée lors de la dernière édition.
6) Océan Indien. 1 représentant. Les Comores. Pour un coup d’essai, la qualification aura été un coup de maître. Cette région a souvent été absente à la CAN. Après les îles Maurice dans les années 70 et Madagascar en 2019, c’est le 3ème pays de la région à se qualifier avec brio. Avec un qualifié, 25% des 4 pays de la région, l’océan indien aura 4% du total des participants.
QUE DIRE DE LA CÉRÉMONIE ?
Sobre, plutôt bien en cette période de pandémie. Sauf que les journalistes animateurs et les stars interviewées ont manqué de bon sens, de fair-play à l’endroit des autres pays qualifiés.
À l’exception de Samuel Eto’o qui a souhaité que le meilleur gagne, tous les autres ont abondé en nationalistes, flattant leurs pays respectifs et souhaitant la victoire des leurs.
Pour des Stars de l’envergure de Roger Milla, d’El hadj Diouf, de Rigobert Sony, de Rabbah Master, de Didier Drogba,… les messages devraient être autres qu’un nationalisme chauvin.
En raison de leur popularité sur le continent, ils devaient avoir des propos olympiens, en livrant des messages de fair-play par respect pour les autres pays qualifiés et des signaux de panafricanisme.
QUE LE MEILLEUR GAGNE !
QUE LE SPECTACLE SOIT À LA HAUTEUR DE NOS ATTENTES !
C’est ce genre de message que l’Afrique attend de Roger Milla et de ses cadets.
Pour moi qui ne suis pas Star, qu’il me soit permis de dire :
BONNE CHANCE AU SYLI NATIONAL DE GUINÉE.
Ibrahima Jair KEITA