Malgré les annonces et les mesures de sécurisation du site de la mine de Kounsitel par les autorités, les irréductibles chasseurs d’or adeptes de l’anarchie, ne semblent reculer devant rien, pas même devant la force publique.

Les dénonciations de la corruption orchestrée sur place par les agents de sécurité, en complicité avec des orpailleurs clandestins aux yeux et à la barbe des autorités locales et l’ensemble des forces militaires déployées sur place, pour officiellement sécuriser le site, se passent de commentaires et ont finalement mis le feu aux poudres.

Ce mardi 22 juin 2021, de violents affrontements ont opposé des femmes autochtones qui se sentent marginalisées et les forces de l’ordre dans la commune urbaine. Violemment réprimées, elles ne se sont pas laisser faire. Le premier bilan fait état de plusieurs blessés et des dégâts matériels considérables.

Selon plusieurs sources, des orpailleurs clandestins arrivés d’ailleurs négocient l’accès à la mine, avec les services de sécurité. Ces orpailleurs hors la loi déboursent entre 500 mille francs guinéens et 1 million pour corrompre les agents de sécurité, afin d’exploiter la mine qu’ils sont sensés sécuriser et en interdire l’accès.

Pour dénoncer cet état de fait les femmes autochtones de Kounsitel, candidates à l’exploitation de l’or sont descendues manifester et dénoncer l’attitude des agents de sécurité. Cela a viré à l’affrontement, aux tirs de gaz lacrymogènes et des blessées ont été enregistrées.

Le gouvernement peine t-il à ramener l’ordre à Kounsitel et à déguerpir les campements sauvages, malgré le déploiement d’unités de police, de gendarmerie et de l’armée ? Ou joue t-il un jeu trouble en laissant certaines catégories de personnes y avoir accès tout en excluant d’autres ?

En tout état de cause, Kounsitel risque de se transformer en une zone d’instabilité dangereuse pour la paix sociale.

Mamadou Aliou Diallo pour JMI

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