Prenant la parole au nom du Représentant de l’UNICEF, Aliou Maiga, Chef du programme Protection, rappellera à l’ensemble des participants la nécessité de l’enregistrement des naissances qui est un droit fondamental pour les enfants et un devoir pour leurs parents.
Il sollicitera auprès du Ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, la révision du délai d’enregistrement des nouveau-nés, qui est à ce jour à deux mois contrairement au prescrit de l’ancien code de l’enfant. « Je voudrais solliciter votre appui pour rendre gratuit l’enregistrement des enfants à l’état civil conformément aux engagements internationaux pris par la Guinée et solliciter encore la révision du délai de l’enregistrement de naissance qui est passé de 6 mois à 2 mois. L’UNICEF va continuer à accompagner le gouvernement Guinéen dans la mise en œuvre des différentes interventions reprises dans la stratégie nationale de modernisation du système de l’état civil pour une meilleure protection de l’enfant », a-t-il plaidé.
Pour sa part Kadiatou Sacko, représentante de l’ambassadeur d’Italie en République de Guinée à cette cérémonie, s’est réjouie des résultats obtenus durant les trois années de mise en œuvre de ce projet qui a permis à de nombreux enfants de bénéficier d’un acte de naissance. Elle dira qu’« au regard de ces résultats, ce projet pourrait devenir un modèle à répliquer avec l’engagement du Gouvernement guinéen pour faire en sorte que le droit à l’identité de tout un chacun soit garanti ».
Enfin, pour le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, Bouréma Condé, les autorités guinéennes sont satisfaites des résultats obtenus par ce projet avant d’ajouter : « Si un citoyen n’est pas enregistré légalement à la naissance, il demeurera un faux citoyen jusqu’à sa mort ».
Avant d’ajouter « Nous sommes aujourd’hui à la phase de clôture d’un projet important, qui a été mis en œuvre grâce à la coopération italienne, et qui nous a permis d’enregistrer les enfants moins de 5 ans dans les régions de Labé et de Conakry. L’essentiel a été fait pour ce qui est de démontrer qu’il est possible de procéder à des enregistrements corrects et intégraux des naissances au niveau de nos localités. Nous sommes satisfaits des résultats obtenus ».
Durant la réalisation de ce projet, le taux d’enregistrement a grimpé d’un cran dans les zones d’intervention. Dans les régions de Conakry et Labé, les enfants ont bénéficié respectivement de 65 756 et 62 982 actes de naissance durant la période du projet. Pour la région de Labé, outre ce chiffre, 100.000 enfants sans actes de naissance ont été appuyés afin d’obtenir un jugement supplétif avec une priorité accordée aux enfants de zéro à cinq ans et les enfants scolarisés.
UNICEF Guinee/Aboubacar Sidiki DIALLO pour JMI
