Diouldé a certainement voulu se défouler dans un contexte et un lieu qui ne sied guère. Il y a des propos qu’on peut tenir dans son salon et qu’on ne doit pas tenir en public ni sur les médias. Celui qui, comme moi, suit Diouldé sur les médias, est confus en écoutant ces propos à l’encontre du Chef d’État.
Je me souviens avoir écouté Diouldé sur la même radio, faire des clins d’œil, voire des éloges pour le Président Alpha Condé qui a fait des routes dans sa ville de Telimélé, jusqu’à la porte de sa maison, selon ses propres dires.
Je me souviens avoir entendu le même Diouldé tenir des propos acerbes à l’opposition dont il a fustigé le replis identitaire coupable de certains leaders. Je ne dis pas que le journaliste Ahmadou Diouldé DIALLO aime ou déteste le Président Alpha Condé.
Ce dont je suis sûr, c’est qu’il s’est laissé emporter par une certaine émotion qu’il n’a pas voulu maîtriser malgré les tentatives de cadrage des journalistes.
J’ose croire que les juges en charge du dossier seront bienveillants pour celui qui, par le passé, a tiré à boulets rouges sur chaque bord de la classe politique guinéenne.
En réalité, c’est un homme qui a voulu sortir de son individu le plus profond de son ressenti, sans être réellement extrémiste dans sa conviction. Au regard de la fragilité de notre tissu social, il ne devrait pas dire sur les médias ce qui, même en privé ne doit être dit que sous les aisselles.
Je sollicite la clémence pour mon ami et frère Ahmadou Diouldé DIALLO.
À la radio LYNX FM, je demande de trouver dans ses archives les propos de Diouldé qui sont à l’antipode de sa dernière sortie qui lui valent la privation de sa liberté.
Ensemble, et vivement, œuvrons à l’apaisement, à l’unité de la nation et au dialogue pour la paix.
Ibrahim Jair KEITA pour JMI