Le secteur privé de notre mythique voisin, continue d’être mouvementé. Un comité transitoire serait en gestation pour gérer les choses, afin d’avoir un président choisi par les membres qu’à travers une décision de justice.
Depuis octobre 2020, le patronat malien est en proie à une crise sans précédent. Mamadou Sinsy Coulibaly (sortant) et Amadou Diadie Sankaré (élu) se tapent dessus à coups d’arguments et d’uppercuts juridiques. Des empoignades qui font penser aux USA, alors que Donald Trump était encore à la White House, face auxquelles le projet de bureau consensuel proposé, fut un lettres mortes.
La médiation mise en place pour apaiser la situation a été conduite par le confrère Sidy Dagnogo de l’agence Spirit et Ibrahim Diawara du groupe Stones. Il sera proposé l’octroi du poste de président d’honneur à Mamadou Sinsy Coulibaly, reconnaissant la victoire et la présidence de Diadiè dit Amadou Sankaré; enregistrer une pause d’un an de la présidence de Mr Diadiè pour permettre à Sinsy de partir dignement .
Le camouflet de cette énième tentative a conduit à un mémorandum, où les groupements professionnels et les présidents des Conseils Patronaux des Régions ont tranché : aller à la transition. La mise en place d’un Comité de Crise en guise d’organe dirigeant pour une période transitoire est donc actée. Il aura pour mission l’engagement des procédures administratives et juridiques nécessaires pour acter la mise en place de la transition au Conseil National du Patronat Malien dont la durée sera fixée par l’Assemblée Générale.
Désormais, les électeurs ont pris leur responsabilité face à l’histoire, et entendent sauver leur outil de travail. Le comité de crise comprendra 7 membres représentants les groupements professionnels et conseils patronaux. Il sera présidé par Soya Golfa, le président du groupement des commerçants du Mali (GCM).
On attend de voir la réaction des deux camps notamment la team Amadou Diadié Sankaré. C’est bien lui qui occupe les bureaux et a vidé le Secrétaire Général en place, pour désigner un intérimaire qui tient la maison d’ici, la fin des turbulences.
Idrissa KEITA pour JMI
Correspondant particulier de JMI à Bamako
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