Lors de la cérémonie d’installation de la commission de délivrance des cartes professionnelles de presse,  Boubacar Yacine Diallo a promis d’assainir la presse guinéenne. Connu pour son franc parler, il compte sur la mise en place d’un système de nettoyage au sein de la corporation.

C’est devant des représentants des associations de presse et de nombreux journalistes que le président de la HAC a précisé des niveaux a assainir, notamment au sein de la corporation et à d’occupation de postes d’un seul individu .

«L’assainissement de la presse pourrait se situer au moins à deux niveaux. Le premier, c’est au sein de la corporation elle-même. La loi a défini clairement la qualité du journaliste, donc il n’y a même pas d’équivoque. Il suffit simplement de voir la loi pour savoir qui est journaliste et qui ne l’est pas. Le deuxième avantage, c’est que nous allons aussi assainir les médias, les organes, parce que ce n’est qu’en Guinée d’après mon expérience où on voit un journaliste d’un organe qui est patron d’un autre organe qui n’a pas de siège et qui est seul… à la fois directeur, comptable, journaliste et tout» a-t-il précisé.

Poursuivant, il a indiqué les motifs du nettoyage de la corporation, tout en rappelant que ce n’est pas dans l’intention  d’éteindre certains organes de presse.

 « Nous n’avons aucune vocation de tuer aucun organe, mais nous aurions aimé que les organes fonctionnent comme des entreprises de presse, parce que très souvent et malheureusement ici, on a vécu que comme de simples organes de presse où un individu peut collecter tout seul, les nouvelles technologies le lui permettent aujourd’hui et à ce moment-là la presse paie un lourd tribut», s’est-il exprimé.

Plus loin, Boubacar Yacine Diallo dénonce que les mercenaires évoluant dans la presse guinéenne seront détectés et écartés à travers la carte de presse.

«J’ai entendu dire qu’il y a des mercenaires dans la presse, je le confirme. Ces mercenaires doivent être évacués par la force de la carte de presse, la loi rend obligatoire la détention de la carte pour l’exercice de la profession, la carte n’est pas facultative, elle est obligatoire et les conditions d’octroi, de délivrance tout comme les conditions de retrait sont déterminées dans la loi», a-t-il énuméré.

Des pièces que chaque journaliste doit fournir pour entrer en possession de sa carte professionnelle ont été citées : un extrait d’acte de naissance ou un jugement supplétif ou une copie de la carte d’identité ; un extrait casier judiciaire ou un certificat de non poursuite d’au moins de trois mos ; une copie de diplôme…

 

Aly Pires CAMARA pour JMI

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