Le projet Central African Backbone (CAB-Congo) continuera à exécuter tous les projets en cours et en attente. C’est l’une des conclusions de la réunion d’évaluation dudit projet, tenue par visioconférence, tenue le 10 et 11 décembre 2020, entre toutes les parties prenantes, y compris les experts de Banque Africaine de Développement (BAD) et  patronnée par le ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste IBOMBO.   
Ces assises qui devait tabler sur le devenir du Projet CAB au-delà de juin 2021, a servi de tribune d’échanges sur le suivi et l’évaluation à mi-parcours des projets engagés et en attente d’exécution. Au regard de son importance dans la matérialisation de la vision des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) d’interconnecter les pays membres de la Communauté et de poursuivre l’intégration sous régionale, l’administration de la BAD a accédé à la sollicitation du Congo de prolonger la mise en œuvre du projet CAB dans sa composante Congo, à cause de la COVID 19, qui a ralenti voire empêché la poursuite normale des chantiers.

Cette décision a été prise au terme de l’évaluation et des ajustements à faire sur ce qu’est en cours d’exécution dans le cadre de ce projet. Et le coordonnateur national dudit projet, Michel NGakala, intervenant au cours de cette réunion l’a souligné. « Généralement, quand un projet touche à sa fin, on voit comment le restructurer et on voit s’il y a la possibilité de le prolonger. » A fait savoir Michel Ngakala avant d’ajouter « Et pour le projet CAB dont la fin était initialement prévue pour juin 2021, on est conscient que le plan de passation  des marchés définit à l’origine ne peut pas permettre de tenir ce calendrier. » Fort de ce constat le coordonnateur national du projet CAB-Congo pouvait annoncer la décision prise par la BAD de proroger le projet CAB. « Raison pour laquelle la BAD a décidé de le proroger. »

Outre le suivi et l’évaluation à mi-parcours de l’ensemble des activités relatives à l’exécution du projet CAB Congo, cette réunion a été, également, un moment de plancher sur les conditions de construction et d’opérationnalisation du centre national des données ou Datacenter, pierre angulaire de la digitalisation de l’administration congolaise.

Assurant la direction des débats et la présidence des travaux au cours de cette réunion, le ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste IBOMBO a souligné l’appréciation positive de la BAD à propos du projet CAB, malgré le retard  causé par la crise sanitaire due à la pandémie à coronavirus. « On a eu quelques soucis. A cause de la fermeture des frontières les experts n’ont pas pu se déplacer. Mais la BAD est satisfait des études qui sont menées. » A déclaré le ministre Léon Juste Ibombo, tout en rassurant l’opinion sur la volonté du gouvernement congolais : « Aujourd’hui nous attendons les conclusions de ces études. On a eu quelques retards, surtout au niveau du Datacenter. Parce que c’est un cabinet  espagnol qui a remporté le contrat des études. Nous attendons les conclusions de ce partenaire. »La banque africaine de développement (BAD) change de stratégie et se  rapproche du secteur prive

Le ministre Léon Juste Ibombo a fixé un cap qu’est la fin du mois de février pour que le cabinet espagnol adjudicataire de l’appel d’offre portant sur la réalisation des études en vue de la construction du Datacenter dépose les conclusions des études concernant la construction du Datacenter, le Datacenter principal et le back-up qui devrait être installé, soit à Pointe Noire, soit à Oyo. « Mais de manière globale les partenaires sont satisfaits du projet CAB Congo. » Pouvait conclure le ministre Léon Juste IBOMBO.

En somme, il est essentiel de retenir que cette rencontre virtuelle à laquelle participait toutes les parties impliquées dans la mise en œuvre du projet CAB-Congo a débouché sur la prorogation du projet et l’exécution des projets en cours, conformément à la décision de la BAD, à savoir  l’interconnexion en fibre optique Congo-Cameroun, le lancement des travaux de l’interconnexion Congo-RCA, la construction du Datacenter, le soutien aux institutions nationales et la réalisation de quelques études, comme l’élaboration du plan national stratégique Congo digital 2025.

Il sied de rappeler que la vocation première du projet CAB est la construire des infrastructures très haut débit pour interconnecter la sous-région Afrique Centrale aux fins d’avoir une disponibilité de services de communications modernes de qualité et à des tarifs abordables, pour développer les échanges et favoriser le commerce entre Etats de la sous-région, ce qui favorisera la création des emplois et l’expansion des biens et services.

C’est, en définitive, l’organe technique qui met en musique la volonté des chefs d’Etat de la CEEAC, exprimée lors du sommet de Ndjamena, au Tchad en 2007, d’interconnecter les pays d’Afrique Centrale. Une manière de ne pas rater la révolution numérique et de mettre à profit le pétrole du 21ème siècle.

MIATOLOKA Boryce Agapyth pour GCO
Correspondant de GCO au Congo
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