L’année 2020 est une année inédite à bien des égards pour toute la planète : une année des ‘premières fois’. En Guinée particulièrement, ce fut une année doublement compliquée en raison des crises politiques incessants secondées par l’arrivée du coronavirus, ce qui a eu des impacts négatifs sur les activités des organisations.
Depuis le début de l’année, le pays fut en proie à des tensions grandissantes qui se sont cristallisées autour de la réforme constitutionnelle, des élections législatives et présidentielles qui ont entrainés l’intensification des manifestations d’opposition très brutalement réprimées soldées par plusieurs morts, témoignant de l’escalade des tensions. Ces remous électoraux ont favorisé donc l’installation d’un climat conflictuel qui exacerbe les frustrations.
En Mars, vient se rajouter à la crise électorale, l’épidémie Covid-19, qui a son tour occasionna un nombre élevé de contaminations et de morts entrainant l’instauration de l’état d’urgence et l’arrêt de toutes activités.
Alors que l’impact négatif de la crise politique et de la pandémie se faisait ressentir dans tous les processus de sa chaîne de fonctionnement, FITIMA Guinée a pensé à un plan de continuité de ses services au court, moyen et long terme en s’adaptant à la situation et en adoptant un nouveau mode de travail avec une limitation des activités de prise en charge au strict minimum.
Les principales activités de FITIMA étant l’éducation spécialisée, l’orthophonie et la kinésithérapie, toutes des activités qui s’effectuent en présentiel, le centre a observé une chute considérable de ses activités à partir du mois d’Avril car en situation de crise, les enfants en situation de handicap ne pouvaient rejoindre le centre. Cependant, nous avons pu poursuivre l’éducation des enfants par la mise en place d’activités éducatives à domicile.
Au plus grand bonheur de tous, FITIMA avait pu reprendre ses activités en septembre. Cependant, alors que retombait la psychose liée à la pandémie, voilà que reprenaient de plus belle les crises politiques dues à l’élection présidentielle, ce qui entraina de nouveau la forte baisse des activités qui peinaient à reprendre.
Pour ces derniers mois de l’année nous comptons sur la cohésion des différents partis politiques sur le retour de la stabilité en Guinée pour reprendre la prise en charge des enfants en situation de handicap qui ont plus que jamais besoin de s’épanouir dans un environnement sûr.