Le 6 novembre dernier, le leader politique à la double nationalité guinéo-américaine, candidat à la dernière présidentielle, avait été bloqué à l’aéroport international Conakry-Gbessia, alors qu’i voulait rejoindre Washington…
Abé Sylla avait expliqué à la presse sa mésaventure : » … Ils m’ont empêché de voyager et ma valise était dans l’avion, j’étais obligé d’attendre jusqu’aux environs de 22 heures, avant de recevoir mes bagages et rentrer à la maison. D’après les informations que j’ai reçues auprès d’un commissaire nommé Condé, un responsable de l’aéroport, c’était l’ordre de la haute hiérarchie. Et je ne sais pas pourquoi ils m’ont empêché de prendre mon vol»
Peu de temps après, presque en catimini, il a quitté Conakry pour les Etats-Unis, le cœur léger de s’être sorti indemne de cet imbroglio politique. Ni vu ni connu, il avait tout simplement disparu de la médiasphère nationale. Il est ressorti ce jour du bois, par la force du carnet d’adresses des « Grandes Gueules » de Lamine Guirassy, qui ont bien su le débusquer et l’inviter à s’expliquer sur les ondes par téléphone.
Dans son intervention, il est apparu plutôt assagi et prévenant. Il a ainsi raconté à nos confrères d’Espace FM, comment son passeport lui avait été remis, suite à une rencontre avec les services de sécurité auxquels il s’était notamment expliqué sur sa volonté de diriger une « certaine transition en Guinée ». Il n’a pas voulu être disert sur plusieurs questions, malgré les assauts de Antoine Kourouma, Jack Léwa Léno, Moussa Yéro ou Daouda Camara, comme s’il s’était engagé à se comporter avec une réserve certaine face à l’actualité guinéenne.
Cependant, avant de raccrocher, il a confirmé qu’il s’est député de la république, qu’il avait pris note de la décision de la Cour Constitutionnelle, qu’il s’y conformerait, même si à titre personnelle, il considère toujours que beaucoup de voix lui avaient été retirées.
Momo SOUMAH pour JMI
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