Ce dimanche soir, lors du débat sur le plateau de Nci 360 d’Ali Diarrassouba, Mamadou Traoré, membre du GPS de Soro Guillaume a pris le contre pied de ce qui s’est dit jusque-là sur le départ de son mentor de l’hexagone. À savoir qu’il a été sommé par la France de quitter leur territoire. Pour lui, ce n’est pas le cas. Car, selon lui si Soro a plié bagage, c’est pour deux raisons.
D’abord, c’est pour des raisons de sécurité. En effet, il a révélé sur le plateau que des gens ont été commis pour attenter à la vie du président du GPS. En claire son mentor n’était plus en sécurité à Paris. Mais il s’est gardé de dire qui serait derrière cette volonté de porter atteinte à la vie de Soro. Encore moins ceux qui ont été commis à cette tâche. Ensuite pour la seconde raison, Soro est parti aussi pour préserver sa liberté d’expression. Car la France voulait museler sa parole. Ainsi donc, pour Mamadou Traoré, ces raisons mis l’un dans l’autre, Soro Guillaume a jugé utile de ses bagages pour se mettre en lieu sûr. Il n’a toutefois pas révélé le nouveau lieu de résidence de Bogota, son surnom dans la rébellion. Sa situation actuelle ne manquera pas de lui rappeler ses années de braises lors de son passage à la tête de la fesci, et de la rébellion dans ses débuts.
Cette explication de Mamadou Traoré tient elle la route ?
À première vue, l’on est tenté de répondre par l’affirmative. Car, quel homme de bon sens ne chercherait pas à sauver sa vie, à moins qu’il ne soit suicidaire ? Où encore quel homme n’est pas jaloux de sa liberté d’expression ?Mamadou Traoré appelle le grand Nord autour de Soro - YECLO.com
Mais, en jetant un regard non Partisan sur la situation de Soro, l’on se rend compte que de nouveaux paramètres sont rentrés en ligne de compte dans la gestion de la situation ivoirienne par la France. Notamment, le changement de la position de la France dans la crise. Au nom de la Real politique, et d’intérêts, l’exécutif français a fini par non seulement reconnaître le troisième mandat de Ouattara, mais l’a justifié par une alchimie juridico-morale qui est un reniement de valeurs. Car justifier une violation de constitution par un devoir existentiel, c’est pour ma part faire injure à l’intellect des Ivoiriens. Dans un tel revirement, qu’est-ce qui serait impossible à la France ? L’extradition de Soro ? Oh que non. La preuve, l’empressement de la du pouvoir d’Abidjan à lancer un mandat d’arrêt contre lui et trois de ses lieutenants après la sortie de Macron dans Jeune Afrique. C’est pourquoi Soro a pris les devants pour toujours rester le petit caillou dans la chaussure du RHDP.
La question essentielle aujourd’hui est de savoir, pendant combien de temps, le pouvoir d’Abidjan va t il continuer à brandir le gourdin de la justice pour museler son opposition ? Est ce que, ce pouvoir s’est, ne serait ce qu’une seule seconde projeté dans le futur où il ne serait plus au pouvoir. Car tout comme l’homme n’est pas éternel, aucun pouvoir n’est éternel. Seul Dieu est éternel, or il est unique.
Donc ne pas le savoir, c’est creuser sa propre tombe.
Source : Actualité Ivoire