A quelques jours de la tenue du scrutin du 31 octobre 2020 comptant pour la présidentielle en Côte d’Ivoire, les partis politiques opposés à la candidature du président sortant Alassane Ouattara pour un troisième mandat se sont regroupés à son encontre.
L’opposition ivoirienne serait-elle en train de se renforcer contre la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle du samedi 31 octobre 2020 ? Tout porte à croire. En effet, selon Pascal Affi N’Guessan, président de l’Alliance des forces démocratiques (AFD), candidat à la présidentielle 2020, l’opposition vient d’être rejointe par Tidjane Thiam l’actuel patron de la Force opérationnelle de l’Afrique contre la Covid-19, nommé en avril 2020.
« Je voudrais vous annoncer de façon solennelle que depuis quelques semaines nous sommes en contact avec une très forte personnalité de ce pays. En l’occurrence notre frère, le ministre Tidjane Thiam et il m’a chargé d’annoncer officiellement et solennellement au peuple de Côte d’Ivoire qu’il a décidé de rejoindre l’opposition. Et que désormais il est avec nous dans ce combat contre la dictature d’Alassane Ouattara », s’est réjoui Affi N’Guessan dans une vidéo publiée le mercredi 28 octobre 2020 sur les réseaux.
Laurent Gbagbo, ancien président de la République de Côte d’Ivoire, actuellement en liberté conditionnelle en Belgique dans l’attente d’un procès en appel devant la Cour Pénale Internationale, abonde dans le même sens dans un entretien exclusif accordé à TV5 Monde le jeudi 29 octobre 2020. « Je comprends la colère des antis troisième mandat et je la partage. Je suis résolument du côté de l’opposition. Je pense que l’un des problèmes politiques en Afrique, c’est qu’on écrit des textes sans y croire. On écrit dans la constitution que le nombre de mandat est limité à deux. Pourquoi veut-on faire un troisième mandat ? Il faut qu’on respecte ce qu’on écrit et ce qu’on dit », a confié Laurent Gbagbo.
Répondant à la question de ce qui attend la Côte d’Ivoire au soir du 31 octobre l’ancien chef de l’Etat est sans détour. « Au soir du 31 octobre ce qui nous attend, c’est la catastrophe. Et c’est pourquoi je parle. Pour qu’on sache que j’ai parlé et que je ne suis pas d’accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe. Pour qu’on sache que j’ai dit qu’il y avait autre chose à faire. Vu mon expérience, il faut négocier », a-t-il dit.
Source: afriksoir