Rétabli dans ses fonctions, le président de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (Lfpc) promet un nouveau bras de fer au Comité exécutif de Fédération.

Suspendu pendant un an par la Fecafoot, le général Pierre Semengue bénéficie d’un sursis de huit mois à la tête de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC). C’est ce qu’a décidé la Fecafoot au terme de son Assemblée générale le 25 septembre à Yaoundé. En clair, le mandat de Pierre Semengue court jusqu’au 30 juin 2021 avant de nouvelles élections à la LFPC. Mais ce qui divise, ce sont quelques résolutions prises à l’issue des réunions du Comité exécutif et de l’Assemblée générale de la Fecafoot tenues jeudi et vendredi derniers à Yaoundé, la capitale.

La Ligue sur le pied de guerre

La première résolution qui fâche, c’est le pouvoir donné au président de la Fécafoot de nommer dans les 72 heures, le futur secrétaire général de la Ligue. Une disposition prévue à l’article 40 alinéa 9 des Statuts de la Fécafoot qui ne passe pas à la Ligue. Autre disposition bottée en touche par la Lfpc, celle qui recommande au président de la Ligue de «convoquer dans les 30 jours, une Assemblée générale élective en vue du remplacement pour la durée du mandat restant (9 mois) des membres du Conseil d’administration ayant perdu leur qualité». Pas question, rétorque-t-on à la Ligue. «Les organes de la Ligue sont pleinement légitimes», a écrit le président de la Ligue dans un communiqué.

Une bataille juridique en vue

Seulement, l’Assemblée générale de la Fécafoot met le président de la Ligue en garde : «la remise en couse de tout ou partie des résolutions prises tant par elle que par le Comité exécutif constituera une violation de l’accord conclu entre la Fécafoot et la Lfpc, et donne mandat au Comité exécutif [de la Fécafoot] d’en tirer toutes les conséquences». Sur ce point encore, le président de la Ligue ne cache pas son désaccord. «Ces résolutions, concernant le point spécifique de la Ligue sont et demeurent illégales, tant au regard des articles 14 et 19 des Statuts de la Fifa et 18, 76 de ceux de la Fécafoot, qui énoncent de façon claire les principes d’application immédiate des sentences rendues par le TAS et de non-ingérence de la Fécafoot dans le fonctionnement de la Ligue, pleinement rétablie par le TAS», a-t-il écrit.