En acculant la junte militaire au pouvoir à Bamako, la CEDEAO range aux oubliettes la transition militaire au Niger par le Général Salou Djibou, qui a permis au Président Mahamdou Issoufou d’être ce qu’il est aujourd’hui.
Les négociations entre le CNSP et la médiation de la CEDEAO conduite par l’ancien Président Goodluck Jonathan achoppent sur ce point. Or, à Bamako, la tension monte. La majorité des Maliens opte pour une transition militaire dirigée par le CNSP. Un meeting a été même organisé à cet effet le mardi 8 septembre 2020 à la Place de l’Indépendance. « Soutien à l’Armée », « Vive le CNSP », « Une transition dirigée par l’Armée », lit-on sur les pancartes. Les organisateurs de la manifestation au sein du Mouvement Populaire du 4 Septembre (MP4) ne croient plus à la classe politique, singulièrement le mouvement démocratique.
Le CNSP inspire aujourd’hui plus de confiance auprès des populations maliennes. « La voix du peuple doit primer sur celle de la CEDEAO…Tous derrière le CNSP pour une transition bien réussie », appelle-t-on à Bamako. Le coup d’Etat est certes proscrit par les textes de la CEDEAO. Mais, celui contre IBK est déjà consommé, obligeant à tourner la page.
Si Mahamadou Issoufou est Président de la République, c’est grâce au Général Djobo.