CRISE AU MALI : les dirigeants de la CEDEAO musclent leurs positions à l’issue de leur sommet

Le 25 mai de cette année-là, le président Ahmad Tejan Kabbah, élu le 15 mars 1996 à la tête d’un pays déchiré par la guerre civile avec une partie du territoire occupée par les rebelles du RUF (le nord Mali est lui infesté de djihadistes) est contraint à l’exil en Guinée.

Un coup d’État dirigé par Johnny Paul Koroma, président autoproclamé du Conseil révolutionnaire des Forces armées. En colère, le général Lansana Conté, ami et parrain de Kabbah active ses réseaux ouest-africains (nigérians notamment) et promet de rétablir dans ses fonctions le président déchu.

Grâce à l’intervention militaire de l’ECOMOG, Ahmad Tejjan Kaba retourne à la présidence le 10 mars 1998. Il est réélu en 2002 avant de se retirer de la vie politique en 2007.

L’histoire se répétera-t-elle dans l’espace CEDEAO, où l’histoire (justement) se plaît si souvent à bégayer?

Autre temps, autres mœurs mais avec les mêmes défis: l’ancrage démocratique de nos États!