Le procès de Foniké Manguè poursuit son épilogue et fait jaser dans la cité. La défense soutient que son client est un « prisonnier politique », car il est simplement détenu pour son opposition au troisième mandat du président Alpha Condé.
Quant au procureur de la République Sidy Souleymane N’Djaye, le président de la séance se doit d’interdire l’évocation du troisième mandat pendant l’audience. Car, selon lui, la nouvelle constitution est adoptée, donc en parler serait donné une connotation politique : « Dès lors que la République de Guinée a adopté une nouvelle constitution, monsieur le président veillez à ce qu’on ne parle plus de 3e mandat dans cette salle. Il ne faut pas donner à ce procès une connotation politique ».
Pour le procureur Sidy N’Diaye dans la publication de l’accusé sur Facebook, le mot « assaut » n’est pas un terme innocent. Plus loin le procureur tient pour responsable des tueries, les opposants qui veulent être au pouvoir, parce que selon lui, les manifestations sont organisées pour faire tuer les jeunes : « la notion d’assaut publiée par Oumar Sylla sur sa page Facebook n’est pas un terme innocent. Depuis que les manifestations du FNDC ont commencé, aucun responsable du FNDC n’a été tué. Mais pourtant, il y a eu des morts. Vous organisez les manifestations pour faire tuer. L’Etat n’a jamais tué. Ceux qui tuent, ce sont ceux qui veulent prendre le pouvoir par la force. Les manifestations actuelles du FNDC ne portent pas parce que tout le monde en a marre! », a – t – il – soutenu.
Le procès a été renvoyé au jeudi prochain d’ici là, l’activiste de la société civile et membre du Front national pour la défense de la constitution continue de croupir en prison.
Bokhidi KENDE pour JMI
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