Ce 27 juillet marque l’an 1 de la disparition de Kéléfa Sall. C’est avec un pincement au cœur, que j’évoque le souvenir de mon neveu. En effet, le défunt est directement lié à la jeune sœur de lait de mon feu père, Hadja Soukö Diakité, dont il porte le nom de son feu mari El Hadj Kéléfa Sangaré grand commerçant et propriétaire foncier à Siguiri.
Au temps fort des mouvements de contestation de 2007, en sa qualité de président de l’Association des magistrats de Guinée, nous nous sommes vus en aparté au siège de l’USTG, en ma qualité de membre du bureau exécutif.
Lors de notre entretien à huit clos, il me dit textuellement ce qui suit » Mon oncle, tu voudras dire à Dr Fofana d’être très vigilant dans la conclusion des accords à signer avec le gouvernement. Ce sont des gens très vicieux; il doit s’entourer de toutes les garanties pour éviter d’éventuels pièges. » Avec le recul, on se rend compte de la perspicacité du défunt.
Pendant ses démêlés avec ses pairs de la Cour constitutionnelle, je suis allé le voir à deux reprises à son bureau, sis au dixième étage, pour lui apporter mon soutien moral. Il m’a rassuré, en m’affirmant très serein, qu’il s’en tiendra à l’esprit des textes, et n’était nullement perturbé par la crise qui secouait à l’époque l’institution.
Je garde de lui l’mage d’un magistrat intègre, qui a su résister aux injonctions du pouvoir exécutif. Sa célèbre sortie:« Méfiez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes » aura marqué de nombreux Guinéens.
Ne l’oublions pas dans nos prières!
Thierno Saïdou DIAKITE pour JMI
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