Madame Diallo Mariam Camara savoure enfin sa position, depuis les résultats de l’ex-Cour Constitutionnelle : son parti vient de faire volte-face, lui donnant raison sur toute la ligne.
Victorieuse du second tour des législatives au Mali, Mariam Camara aura créé la surprise au Kenedougou. Les 54,86% de sa liste montraient bien que son audience politique n’est pas des moindres et ouvraient la porte à son parti pour s’implanter à Sikasso. Seulement, l’arrêt des sages conduits par Manassa Danioko a changé les choses : elle est déclarée perdante au profit du RPM.
Une décision qui semblait être une compensation au parti CODEM du ministre Housseyni Amion Guindo : il avait perdu ses 4 candidats vainqueurs dans la localité de Koro. Sauf que la Présidente des femmes de l’ADP ne lâchera pas le morceau. Elle sera au cœur de la contestation à Sikasso où il y aura mort d’hommes. C’est d’ailleurs au Kenedougou que la FORSAT fera sa 1ère sortie dans la crise post-électorale . Contexte qui créera une fissure virtuelle entre Mariam Diallo et son Comité Exécutif.
En effet, durant les législatives, le parti de la balance était à l’opposition mais une fois au Parlement , ce sera un rebond vers le pouvoir. L’adhésion de l’ADP Maliba à la majorité avait mis la candidate non moins présidente des femmes en minorité. Elle ne soufflait plus dans la même trompette que le groupement politique fidèle à Alou Boubacar Diallo.
Dans la foulée des drames de la marche du 10 juillet que son parti changera de posture : l’ADP a quitté la majorité présidentielle du Mali. Ce qui signifie donc que son Comité Exécutif devra obligatoirement prendre à bras le corps sa victoire compromise du côté de Sikasso car force est d’admettre une chose : Madame Diallo Mariam Camara fut abandonnée à son propre sort. On lui prêtait des envies de démission !
Renforcée dans sa position d’injustice , elle a salué la décision si importante de l’ADP Maliba. Dans sa réaction à chaud sur ce revirement , MAME a précisé que le manque de crédibilité était en passe d’avoir raison du parti qui se devait de tirer au clair sur ses intentions.
L’émergence de cette jeune Cadre en moins d’un an dans la sphère politique l’envoie au cœur des questions nationales.
Son parti semble avoir compris sa posture contre vents et marées, dans un combat qui est loin d’être fini, au vu de l’ampleur de l’actuelle crise intersectorielle que traverse le Mali.
Idrissa KEITA pour JMI
Correspondant particulier de JMI au Mali