La manifestation du Front national pour la défense de la constitution a été annoncée comme apocalyptique pour le pouvoir d’Alpha Condé. Malheureusement pour ses organisateurs qui n’ont pas tenu compte des aléas de la nature comme la pluie et la pandémie à coronavirus qui sévit dans le pays, la manifestation n’a pas connu la mobilisation escomptée.
Il faut reconnaître que même si le gouvernement a fait recours aux forces de sécurité, avec usage excessif de la force sur les manifestants, la pluie qui s’est abattue sur Conakry hier matin, et la psychose instaurée par la covid19, ont aussi contribué à annihiler les efforts de mobilisation du FNDC.
Pour cette journée, le FNDC « se félicite d’avoir bravé l’interdiction de la manifestation et à paralyser par endroit les activités économiques dans la capitale et périphéries » et se dit déterminé de continuer sans relâche à faire des séries de manifestations ininterrompues jusqu’à la satisfaction de ses revendications.
Le gouvernement quant à lui, à travers le ministère de la sécurité fait bilan moqueur pour narguer le FNDC. Il parle de « manifestation non suivie et d’incivilités de quelques citoyens dans différentes localité du pays ». Mais pour l’essentiel le gouvernement guinéen soutient, pour sa part, que les activités économiques se sont déroulées comme à l’accoutumée dans la capitale ».
On notera que plusieurs quartiers de la capitale ont manifesté y compris Kaloum dans l’après-midi, où quelques jeunes ont envahi les rues symboliquement, en scandant des slogans hostiles au régime d’Alpha Condé. Des échauffourées, des jets de pierres et de gaz lacrymogène, des arrestations, des blessés (20) par balles et projectiles ont rythmé cette journée de manifestation du FNDC et aucun décès n’a été signalé, au moment où nous mettions en ligne cette information.
Bokhidi KENDE pour JMI
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