Dans l’affaire Guillaume Soro, certaines précisions s’observent au profit de l’ancien président de l’Assemblée nationale. Quelques observations sont venues de l’Union Internationale des Parlementaires dans cette affaire. A cela s’ajoutent certaines décisions.
Saisie fin Décembre 2019 par neuf députés du groupe parlementaire RASSEMBLEMENT dont est membre Guillaume Soro, l’Union Internationale des Parlementaires regroupant, 179 Assemblées Nationales et Sénats issus de 193 pays et de 13 Organisations Parlementaires Régionales, a fait quelques observations et a rendu certaines décisions.
Sur cette base, voici ses différentes observations :
1- Absence de preuves matérielles prouvant un lien entre les députés arrêtés ou en exil avec les supposés putchistes.
2- Inexistence d’un communiqué de l’aviation civile ivoirienne en date du 20 Décembre 2019, autorisant l’atterrissage de l’avion de Soro en Côte d’Ivoire.
3- Arrestation et détention arbitraire dues à la non levée de l’immunité parlementaire des députés arrêtés ou poursuivi pour des infractions criminelles comme le recommande l’article 92 de la Constitution et 46 de l’Assemblée Nationale.
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4- La bande sonore accusant Soro d’insurrection armée qui a été transmise à l’Union n’est pas intégrale et originale.
5- L’enregistrement date de 2017.
6- L’absence de flagrance selon l’article 77 du code pénal ivoirien.
7- La perquisition qui a eu lieu au domicile de Soro où des armes ont été découvertes, l’a été sans aucun mandat de police.
8- Le Gouvernement n’a pas été capable de produire la copie du mandat d’arrêt international lancé contre Soro.
9- Dans le cadre de la condamnation de Soro pour blanchiment de capitaux, le gouvernement ivoirien n’a pas transmis la copie de la sentence du Tribunal de première instance d’Abidjan.
10- Le procès de Soro s’est tenu en l’absence de ses avocats.
Après ces observations, quelques décisions ont été rendues par l’Union International des Parlementaires :
1- Son Secrétaire Général a remis à tous les 192 membres ainsi qu’à ses partenaires comme l’ONU, l’UE, l’UA, l’OIF sa présente déclaration. Chacun à son niveau est chargé de prendre des mesures d’urgence afin que le gouvernement ivoirien s’exécute.
2- L’Assemblée Nationale est amené à prendre des dispositions dans le but de conduire le Ministre de la justice à mettre en œuvre l’ordonnance de l’Union.
3- Une mission parlementaire est attendue à Abidjan pour signifier de vive voix aux autorités ivoiriennes la volonté de l’Union Internationale des Parlementaires, à travers elle la Communauté Internationale, de voir être traité, dans les meilleurs délais, les cas des plaignants.
Source : Benin Times