Les écoles sont fermées depuis le début de la pandémie en Guinée, une situation qui affecte tous les secteurs notamment l’éducation et plus particulièrement les écoles privées.
Mis en régime par faute de paiement de leurs salaires, les enseignants du privé ont frappé à plusieurs portes dont entre autres : les syndicats des fondateurs d’écoles privées et le gouvernement. Sans succès, le syndicat des enseignants des écoles privées ont tout récemment décidé de boycotter les cours dans les écoles privées voire fermer d’autres complètement.
Cette situation est d’autant incompréhensible que la sortie du ministère de l’éducation nationale et l’alphabétisation, à travers son porte-parole Ansa Diawara, qui pense le MENA n’est pas intéressé par cette situation.
Dès lors, on se pose la question de savoir quelle est la tutelle des écoles privées en Guinée ? Cette réaction du MENA est-elle appropriée ?
En tout cas, elle rappelle la mauvaise gestion de la grève des enseignants, déclenchée en début de l’année, par le SLECG dirigé par Aboubacar Soumah qui, avait longtemps paralysé le secteur. Faudrait- il s’apprêter pour vivre une nouvelle crise dès la reprise? Tout porte à le croire avec les attitudes de va-t-en guerre de ceux qui devraient être des collaborateurs.
Jusqu’à preuve du contraire la position du MENA est catégorique, c’est n’est pas leur affaire mais plutôt une affaire des fondateurs : « il appartient aux fondateurs des différentes écoles de répondre à l’appel lancé par ces enseignants qui ne relèvent pas du tout de nous », soutient Ansa Diawara.
La déclaration du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation est incongrue et décousue de toute responsabilité du moment où l’on ne saurait désigner un autre département qui serait responsable de ces écoles ?
Avant de persévérer dans sa justification : « Le département n’a pas une décision à prendre quant à la gestion des enseignants du privé. Certainement que dans les jours à venir, lorsque le gouvernement aura le pouvoir, en matière de subvention, c’est à ce moment que nous allons répondre à leur plainte. Mais, je ne vois pas en quoi cela peut nous intéresser 》, se justifie Ansa Diawara, porte-parole du MENA.
Bokhidi KENDE pour JMI