CORRESPONDANCE PARTICULIERE : plaidoyer pour Kadé Diawara, l’Archange du Manding

Elle est morte il y a quelques mois seulement mais, déjà oubliée du monde de la culture guinéenne, qui honore plus aujourd’hui celui qui a certainement été bercé par sa voix suave et mélodieuse. Pourtant feue Hadja Kadé Diawara a fait danser aussi le monde avec plus de soixante ans de carrière !

Mais il faut aussi rappeler qu’elle a été également celle qui, à travers sa voix, a accompagné Sory Kandia Kouyaté, en qualité de choriste o soliste de talent.

Dommage qu’elle n’ait pas bénéficié d’un décret pour l’immortaliser à l’image de Mory Kanté. C’est de l’ingratitude dont elle est victime peut-être, parce qu’elle ne vivait pas en Europe, ou parce qu’elle n’avait pas chanté à Bercy ou à l’Olympia de Paris. Quel artiste peut-il se revendiquer plus ambassadeur de la culture authentique guinéenne que Kadé Diawara ?

Plus de soixante ans de carrière musicale et au service de la culture guinéenne sans être immortalisée par la République qu’elle a contribué à éduquer, orienter et sensibiliser par le biais de sa musique. Qu’est-ce que cela coûterait à l’État guinéen d’honorer l’Archange du Manding ?

Le gouvernement guinéen devrait réparer cette attitude pour ne pas dire la double ingratitude car, Hadja Kadé Diawara est restée longtemps alitée, sans soins adéquats malgré  l’effort salutaire d’un promoteur culturel guinéen. Sa voix cristalline et ses messages chantés resteront inoubliables.

Bokhidi KENDE pour JMI

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