L’ambassadeur algérien en France est sommé de rentrer immédiatement à Alger pour consultations. La diplomatie algérienne a annoncé la nouvelle ce mercredi 27 mai via un communiqué du ministre des affaires étrangères Sabri Boukadoum.
Le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum a rappelé l’ambassadeur algérien à Paris avec effet immédiat pour consultations après la diffusion la veille, de documentaires télévisés sur le mouvement de contestation anti-régime hirak.
« Le caractère récurrent de programmes diffusés par des chaînes de télévision publiques françaises, dont les derniers en date sur France 5 et la Chaîne Parlementaire, le 26 mai 2020, en apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d’expression, sont en fait des attaques contre le peuple algérien et ses institutions » dont l’armée, « digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN) », affirme le ministère des Affaires étrangères dans son communiqué.
Par ailleurs, les deux documentaires: « Algérie Mon Amour » et « Algérie: Les Promesses de l’Aube », diffusés mardi soir respectivement sur la chaîne du service public France 5 et La Chaîne Parlementaire (LCP). « Cet activisme où l’inimitié le dispute à la rancœur, dévoile les intentions malveillantes et durables de certains milieux qui ne souhaitent pas l’avènement de relations apaisées entre l’Algérie et la France, après 58 ans d’indépendance, et ce dans le respect mutuel et l’équilibre des intérêts qui ne sauraient faire l’objet de concession ou de marchandage », a accusé le ministère algérien dans son communiqué.
« Respect mutuel dans les relations franco-algériennes »
Arrivé au pouvoir après la chute de d’Abdelaziz Bouteflika, l’ex-premier Abdelmadjid Tebboune a appelé lors d’une rencontre avec des médias algériens, au « respect mutuel » dans les relations franco-algériennes, en estimant que « l’Algérie n’est pas une chasse gardée de la France ». En mars dernier, l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, avait été convoqué aux Affaires étrangères après des déclarations tenues par un intervenant sur la chaîne internationale France 24, à propos de l’aide médicale chinoise, propos qui avaient fortement déplu aux autorités algériennes.