Mieux vaut tard que jamais. Longtemps proposée par certains, rejetée par d’autres, on est revenu à l’évidence que la COVID-19 en Guinée ne peut pas continuer à se faire à huis clos, tant la contamination communautaire prime actuellement sur toutes les voies traditionnelles de contagion, notamment celle en relation avec les voyageurs.
Simple constat : il n’y a plus de voyageurs parce qu’il n’y a plus de voyages. Surtout en provenance de l’extérieur et ce, depuis près de deux mois. Et pourtant le rythme de contamination en Guinée va crescendo, conséquence, nous venons de franchir la barre des 3000 cas ! Et seulement sur 10.000 tests réalisés. Inquiétant. Imaginez le jour où on aura les moyens de réaliser des tests massifs, que va-t-i se passer pour gérer tous les cas positifs qui seront identifiés?
C’est à ce titre que la mise en œuvre d’une stratégie communautaire de suivi des cas et des contacts vient à point nommé. Mais c’est maintenant que les aspects de communication devront être sérieusement pris en compte, car on commence à avoir la stigmatisation vis-à-vis des personnes guéries dans nos quartiers et nos villages.
Ainsi, les chefs de quartiers/districts, les leaders religieux, ou tout autre leader communautaire doivent être mis à contribution pour appuyer ou encadrer les agents communautaires (RECO et ASC), afin d’éviter que cette stratégie naissante ne soit pas un cauchemar, comme ce fût à certains moments de la gestion de l’épidémie de la Maladie à Virus Ebola.