Ce jour, j’aimerais me pencher sur l’actualité en Guinée qui reste dominée par la pandémie du Covid19. En effet, je viens de lire que mon Pays a dépassé la barre des 2000 cas positifs. Cela pourrait instaurer le Covid-19-phobie (peur du covid-19) chez bon nombre de nos concitoyens. Alors qu’au fond, c’est une peur non justifiée. Ceci m’amène à penser qu’il y a des réalités non dites sur cette pandémie surtout en Guinée.
Premièrement on ne se donne pas la peine de comprendre que pour bon nombre de personnes, la résultante d’une maladie, c’est la mort. Or avec le Covid19, cela ne semble pas évident. Nous sommes à environ 10 morts sur 2000 cas positifs soit, 0,01 % de taux de létalité. Ceci signifierait qu’en Guinée comme dans notre sous-région, on en meurt peu.
Alors, pourquoi avoir si peur d’une maladie qui ne tue presque pas ?
Deuxièmement, que le paludisme, une maladie très courante dans nos foyers, tue plus que le Covid19, alors que le paludisme n’est pas autant redouté.
Ma réalité est que nous avons vu le Covid19 à la lumière de ce qui se passe ailleurs, alors que nos environnements n’étant pas les mêmes, peuvent induire des disparités y compris de variabilité dans le génome du virus. Sinon, comment expliquer le faible taux de létalité. Je m’attends à ce que le comité scientifique en donne réponse un de ces jours.
Mon autre réalité est que c’est cette phobie du Covid 19 qui fait problème. C’est elle qui amène nos gouvernants à produire des plans de riposte économiquement peu soutenables tandis que l’essentiel des interventions devraient être dirigées dans des domaines producteurs d’emplois et de richesses. Cette peur est en phase de créer un type nouveau de malades dans notre pays. De plus en plus on parle de réquisitionnent d’hôteliers pour y loger des malades qui, très certainement ne développeront pas les symptômes de gravité.
A la limite je voudrais, réfléchissant à haute voix, demander ceci :si on laissait la nature agir, permettre aux organismes de développer les anticorps et de s’auto immuniser comme ce fut (peut-être) le cas du rhume dont le Covid serait une forme évoluée ? Et partant, ne s’occuper que des cas symptomatiques ?
Notre système de santé y gagnerait en réinvestissant dans les intrants et ressources humaines, l’épargne sur les frais d’hôtels, la restauration et autres. On devrait se passer de cette peur bleue en changeant de paradigme : en Guinée (champ d’action de ma réflexion) le Covid19 n’est mortel que dans les rares cas graves, or on peut l’éviter, en suivant les mesures barrières.
