De Fria à Mamou en passant par Coyah, des manifestations ont été enregistrées, pour dit-on, contre certaines mesures prises face à la propagation du coronavirus, jugées excessives ou non nécessaires  par un manque de compréhension de leur importance.
Comme partout en Afrique, la Guinée ne fait pas exception aux difficultés que rencontrent les gouvernements dans la gestion de la pandémie. Au-delà des difficultés d’ordre sanitaire, le gouvernement guinéen à l’image des autres pays africains a du mal à faire adhérer sa population au programme de riposte. Les citoyens ont des difficultés de faire abstraction de certaines pratiques susceptibles de favoriser la propagation du coronavirus.
Trop ancrés dans la tradition et dans la spiritualité, ils ne peuvent selon des interprétations propres à leur entendement, ne pas accompagner leurs morts en nombre au cimetière. Tel a été le cas de Coyah où, des jeunes tenaient malgré l’interdiction en vigueur, à raccompagner leur collègue électrocuté sur un poteau électrique. La suite nous la connaissons tous ! Des heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et jeunes en pleine période de pandémie.
Du côté de Fria, par ignorance ou par entêtement une famille de l’un des chauffeurs confirmés au coronavirus a refusé toute forme de collaboration avec les autorités communales, préfectorales et sanitaires. En bloc des femmes sans aucune justification plausible ont refusé aux autorités la pulvérisation de leur domicile à plus forte raison d’un suivi sanitaire. Ces manquements ne sont pas forcément imputables au gouvernement mais, il ne peut aussi être blanc comme neige dans la mesure où, il est sensé sécuriser tous les citoyens. Dans pareille situation la sécurité sanitaire des citoyens de Fria se doit d’être une priorité non négociable face à des humeurs de sottise.
Le plus grand manquement est sans nul doute imputable aux forces de l’ordre. Elles sont pointées du doigt dans le cas de plusieurs vols, des raquettes, violence bref, les agents de force de l’ordre font plus usage de la force que de communication, de sensibilisation et de stratégies de persuasion. Ces agissements discréditent les forces de sécurité et font naître un véritable fossé entre les citoyens et ceux qui sont censés les protéger.
Le cas récent de Mamou est illustratif de cette réalité et, à date tous les points de contrôle à Mamou ont été saccagés parce que, un agent aurait agi avec violence sur un taxi-maitre qui est depuis ce jour dans un coma profond, selon les informations relayées par ses proches.
Le gouvernement doit multiplier ses efforts pour éviter des remous, quelque  soit leur nature en cette  période de crise, en conscientisant forces de l’ordre et citoyens pour l’adoption des attitudes favorables à la réussite du combat contre le covid19.

Bokhidi KENDE pour JMI

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