La situation devient de plus en plus alarmante face à cette pandémie qui a fait plus de cent mille morts dans le monde.
Quel regard porte-t-on sur la situation du COVID-19 à l’Institut de Nutrition et Santé de l’Enfant (INSE) du centre hospitalo-universitaire de Donka en cette période de pandémie ?
« Le regard que je porte sur le COVID-19 à l’Institut, c’est un regard de peur de cette maladie parce que sa contamination se fait par voie aérienne contrairement aux autres épidémies que nous avons vécues. Donc il y a une cerrtaine peur de l’inconnu » répondra Dr Ibrahima Sory DIALLO, Directeur Général de l’INSE.
Pour faire face à cette situation, l’INSE vient de se doter d’un plan de continuité des services. Ce plan de continuité s’inscrit dans les démarches de prévention et de lutte contre la pandémie COVID-19. Il permettra de répondre à une double exigence : celle de maintenir des interventions et de garantir la sécurité du personnel et des patients.
A ce jour l’Institut n’a enregistré aucun cas lié au COVID-19, grâce aux sensibilisations quotidiennes du personnel sur le respect strict des mesures sanitaires et de prévention, instaurées par la direction de l’Institut.
Pour renforcer davantage ces mesures, et pour parer à toute éventualité, la direction a mis à la disposition des chefs de service de la nutrition, de la néonatologie, du laboratoire et des stagiaires, des tablettes facilitant le transfert des données, le mailing et la gestion de l’information à travers les plateformes numériques.
« Nous utilisons l’application qui s’appelle Zoom qui nous permet de tenir nos réunions et de remonter chaque jour le rapport journalier de chaque équipe, mais aussi faciliter la communication entre tout le personnel du centre. Tout ceci pour éviter au maximum d’être ensemble dans une salle et en contact, pour se mettre à l’abri de la pandémie, c’est une réelle innovation », ajoute le Directeur Général de l’INSE.
Malgré toutes ces dispositions prises pour protéger le personnel et les patients hospitalisés contre cette pandémie, le centre enregistre une baisse de la fréquentation par les patients. Cela s’explique tout simplement par la décision du gouvernement de transférer l’unité infectieuse de traitement des personnes atteintes du COVID-19 au CHU Donka dans lequel se trouvent les locaux de l’INSE. Mais aussi par le renforcement des dispositifs de sécurité sanitaire à chaque entrée de l’hôpital qui fait trop peur aux usagers inhabituels.
« Quand mon enfant est tombé malade, mon mari m’a demandé de l’amener au CHU Donka, j’étais très inquiète, car j’avais peur d’attraper le COVID-19. Comme vous le savez l’INSE se trouve au milieu des deux blocs où sont traitées les personnes infectées par le COVID-19. Mais à travers les sensibilisations, le respect des règles sanitaires et surtout le port du masque et la distanciation physique dans la salle d’hospitalisation, après 21 jours, nous rentrons à la maison sains et saufs » témoigne une mère de famille.
Malgré les efforts fournis par l’Institut de Nutrition et de Santé de l’Enfant dans la prévention du COVID-19, force est de constater qu’elle rencontre des difficultés notamment dans l’approvisionnement en kits sanitaires (savons, solutions hydroalcooliques, thermo flash, masques, gants), éléments indispensables pour faire face à cette pandémie dont le nombre de cas ne cesse d’augmenter à une vitesse exponentielle (1586 cas au 1er mai 2020).