Lancé depuis le 27 avril dernier, le programme d’enseignement en ligne ou « audiovisuel », concocté par le ministère en charge de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, poursuit son petit bout de chemin malgré les multiples plaintes des concernés. D’ailleurs l’emploi du temps de la semaine du 03 mai au 08 mai a été publié par les soins du ministère de l’éducation.
Il faut noter que les élèves dénoncent plusieurs couacs dont entre autres ; la mauvaise qualité des images de la télévision nationale, l’insuffisance du temps accordé par matière – 1 heure au lieu de 2h 15mn en temps normal – , le fait de pas pouvoir poser des questions sur les zones d’ombre pendant l’explication ; le manque de courant et de poste téléviseur par endroit, le manque de niveau de certains professeurs et la mauvaise qualité de communication,… sont des préoccupations avancées par les élèves qui disent être plus que inquiets si les examens se tenaient
Abdoulaye Camara élève de la Terminale sciences mathématiques se lamente : » Sérieusement moi j’ai peur avec cette façon d’étudier. Le ministre ne se demande pas si on comprend les cours, il dit seulement que les cours se font. Mais avec ça est ce que nous aurons la capacité de traiter les épreuves du baccalauréat ou bien on fera le bac aussi à télé ? Vraiment il faut qu’il pense à la qualité et à la compréhension des cours. »
En plus, on a l’impression que le programme est élaboré pour contenter les élèves des grandes agglomérations du pays, faisant ainsi des candidats des milieux ruraux des laissés-pour-compte. Cela s’explique ! Pendant qu’on entame la deuxième semaine du programme dans les grandes villes, les élèves des milieux ruraux n’ont encore aucun programme concret.
En tout cas personne ne dira qu’à Djanjan, Wawaya, Horaipara, Bossou,Piné, Arfamoussaya, Dabis et autres que le programme du MENA est déroulé au bénéfice des élèves du moment où, même en ville, il est décrié : « Vraiment nous, on connaît pas ce que vous êtes entrain de nous dire comme ça ! Étudier à la télé ici ? On nous a rien dit ici d’abord, même si on nous apprend que les examens auront lieu. Mais moi personnellement si ça continue ainsi, je ferai pas le brevet. Parce que je ne connais rien du programme de cette année. Au début de l’année, il y avait la grève et maintenant c’est la maladie donc, on a pas étudié sincèrement ! »
À voir comment les choses se déroulent, bon nombre se demande si ce programme est conçu pour les élèves ou le ministère. Dans l’opinion beaucoup soutiennent que ce programme est fait pour décaisser les fonds qui entrent dans la tenue des examens et, pour d’autres, vraiment le ministre se bat pour sauver l’année scolaire, pour le bien de tous les élèves.
On dit souvent en Afrique que le film est plus attrayant à sa fin donc, attendons de voir la fin du feuilleton 《Mon avenir entre mes mains 》.
Bokhidi KENDE pour JMI
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