La Côte d’Ivoire s’est retirée de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Une décision du gouvernement ivoirien qui intervient une semaine après que le tribunal a ordonné à la nation ouest-africaine de suspendre un mandat d’arrêt contre Guillaume Soro, qui a été condamné mardi à 20 ans d’emprisonnement.
C’est en évoquant « une grave perturbation à l’ordre juridique interne » et « une véritable insécurité juridique » émanant des décisions de cette entité panafricaine que le pays dirigé par Alassane Ouattara, a annoncé faire dos à la juridiction africaine, CADHP. Une décision issue d’une réunion hebdomadaire, à Abidjan. « Nous respectons nos engagements internationaux, mais nous apprécions également notre souveraineté », a déclaré mercredi à la presse, le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré cité par Bloomberg. Cette décision implique qu’aucun individu ni aucune ONG ne pourront saisir la cour désormais en ce qui concerne la Côte d’Ivoire.
De même, au cours de cette conférence de presse facilitée par le porte-parole du gouvernement et diffusée en directe sur Facebook, une des ministres a déclaré qu’« à partir de ce jour, la Côte d’Ivoire a décidé de retirer sa reconnaissance de la compétence de la Cour africaine des droits de l’Homme. C’est un exercice légitime de la souveraineté », a-t-elle précisé.
Pour rappel, le patron du GSP, Guillaume Soro a été condamné par contumace par un tribunal d’Abidjan après un procès d’une journée. Il a été reconnu coupable de blanchiment d’argent et de détournement de fonds, l’excluant des élections présidentielles prévues pour octobre prochain. Ainsi, après le Rwanda, la Tanzanie et le Bénin, la Côte d’Ivoire devient le quatrième pays qui s’est passé d’une décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP).
Source : Benin Times