Selon la porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Harris, l’instance faîtière de la santé dans le monde n’a jamais conseillé de mettre les pays en confinement pour lutter contre la pandémie du Covid-19.
De nombreux pays ont-ils emboîté le pas de Wuhan dans la gestion du coronavirus, sans avoir rigidement contrôlé les infectés et isolés les personnes en contacts avec ces derniers ? D’après la porte-parole de l’OMS, Margaret Harris, la réponse est oui.
Ayant instauré des mesures de confinement total, de nombreux pays ont pris exemple sur les actions des autorités chinoises à Wuhan, berceau du Covid-19. Cependant, ces mesures n’ont pas toutes été adoptées, a déclaré Margaret Harris, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au Sydney Morning Herald.
« Nous n’avons jamais dit d’instaurer des mesures du confinement. Nous avons dit de suivre, tracer, isoler, traiter. Cependant, pour les régions où le coronavirus s’est rapidement répandu, les gouvernements sont allés jusqu’à mettre leurs pays en quarantaine parce qu’ils n’étaient pas en mesure de savoir où se déroulaient la plupart des transmissions », a affirmé le Dr Harris.
Le confinement ne suffit pas
De plus, ces pays se sont assurés de l’efficacité de ces restrictions après avoir vu qu’elles avaient fonctionné à Wuhan, sauf qu’ils n’ont pas appliqué l’ensemble des mesures:
« Mais ils n’ont pas pris en compte ce qu’il s’est passé également à Wuhan, à savoir qu’il y avait un suivi des contacts très sévère, un isolement très sévère des personnes qui avaient eu des contacts, s’assurant que ces personnes n’allaient nulle part, ainsi que le dépistage massif. Il y avait donc bien plus qu’une simple fermeture de la région », poursuit la porte-parole de l’OMS.
Conseils pour la levée du confinement
Selon elle, les pays qui ont l’intention de se déconfiner ont besoin de localiser les foyers de transmissions pour les isoler. «Vous devez être capables de séparer les personnes infectées de celles en bonne santé», a poursuivi la porte-parole de l’OMS.
Le monde n’a pas encore vaincu la pandémie, a-t-elle mis en garde, car la propagation du virus ne fait que commencer en Europe de l’Est et en Russie.
Bien que l’OMS s’engage à analyser les conséquences de la pandémie de manière autonome, ce qui représente une pratique habituelle suivant les épidémies majeures, l’organisation n’est pas opposée à toute enquête indépendante, a souligné Margaret Harris.