L’école guinéenne n’avait jamais enregistré autant d’interruptions des cours de toute son histoire récente. Dans un premier temps, c’étaient des interruptions dues au mot d’ordre de grève du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée ( SLECG) et, dans un second temps, c’est la pandémie du Covid-19 qui contraint l’État guinéen à fermer les classes jusqu’à nouvel ordre.
La question qui taraude les esprits des apprenants et leurs parents  dans  les préfectures où il y a eu plus ou moins cours, serait  donc, est-ce que l’année scolaire ne risque-t- elle pas d’être blanche ?
Cette préoccupation mérite d’être car cette dernière interruption liée à la pandémie du coronavirus à cette période de l’année scolaire, vient impacter négativement un système éducatif qui était déjà en souffrance.
Il y a de cela des mois que certaines écoles ne fonctionnent pas à la satisfaction des apprenants et des partenaires internationaux.
Depuis le 09 janvier dernier dans la région de Boké ( Boké centre, Télémilé, Kamsar, Sangaredi, Boffa, …), la moyenne Guinée toute entière et la Guinée forestière des écoles sont restées fermées, ou ont fait semblant de fonctionner, faute d’une mauvaise gestion des revendications des enseignants dont entre autres ; l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail,etc.
Le ministère en charge de l’éducation et de l’enseignement secondaire a connu trois ministres qui se sont avérés plus ou moins pareils dans la gestion des crises qui affectent le système éducatif guinéen depuis des lustres.
Plusieurs heures de cours sont ainsi perdues. A à cette  perte se greffent près  de deux semaines d’arrêt de cours que les autorités ont dénommé « congé spécial » pour des raisons d’organisation du scrutin du 22 mars.
Cependant la reprise des cours qui était prévue ce jeudi est reportée sine die. Dans le cadre de riposte contre le coronavirus des mesures restrictives sont mises en place parmi lesquelles la fermeture des classes.
Depuis la publication du communiqué qui fait état de cette question, élèves et parents d’élèves sont inquiets quant à la tenue des différents examens nationaux qui doivent se tenir normalement dans deux mois et quelques semaines.
Bokhidi KENDE pour JMI

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