Fini les problèmes de vision pour Abdourahamane Soumah, il a désormais une paire de lunettes pharmaceutiques qui lui permet maintenant de bien voir le tableau en classe et de lire son cahier

Abdourahamane Soumah, 6è garçon des 7 enfants, fait la 9è année au collège de Komayah, district situé à 3 km de la commune rurale de Samaya. Il a pratiquement grandi dans la boutique de son papa. Une habitude, qu’Abdourahamane garde toujours car après l’école, il se rend systématiquement dans cette boutique qui l’a vue grandir. Mais entre 16h et 18h, il est avec ses amis au stade du village pour jouer au ballon. Le lendemain, sac au dos, il reprend le chemin de l’école. Contrairement à d’autres enfants, lui ne parcourt que quelques mètres pour rallier les lieux.

Seulement, une fois en classe, Abdourahamane a du mal à voir les écritures au tableau surtout quand elles sont petites. Ce qui n’est pas sans impact négatif sur sa performance et son épanouissement scolaire.

« C’est depuis fort longtemps que je souffre de ces problèmes de vision. Quand je suis en classe, j’ai du mal à voir les écritures au tableau surtout quand elles sont petites et le professeur écrit de façon très serrée afin que le résumé qu’il donne puisse contenir sur la place du tableau. Même chose pour des explications de la leçon. J’étais parfois obligé de me déplacer d’une place à une autre et cela causait même des distractions avec les amis et cela me mettait parfois très mal à l’aise. Aussi, pour mes révisions à la maison, il me fallait rapprocher vraiment le cahier de mes yeux avec une forte lumière ».

Saa Momory KOUNDOUNO

Abdourahamane Soumah, élève de la 9è année au collège de Komayah.

Ces troubles de vision, jamais Abdourahamane n’en a parlé à ses parents. En 2019, grâce à un partenariat avec un optomètre privé, une visite médicale conduite par le Service National de la Sante Scolaire et Universitaire du Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation et l’UNICEF  a été organisée dans son collège. Il a été soumis à un examen qui a confirmé qu’il souffre d’un problème de vision.

Ainsi, l’UNICEF a doté Abdourahamane d’une paire de lunettes pharmaceutiques. Désormais, Abdourahamane peut se passer des déplacements dans la salle de classe pour bien voir les écritures au tableau et faire également l’économie d’énergie pendant ses révisions le soir à domicile.

« Depuis que l’UNICEF m’a remis cette paire de lunettes, tout se passe bien. Quand je la porte, je vois bien les écritures même quand je suis au fond de la classe, car elle agrandit les écritures ».Cette paire de lunettes, Abdourahamane la gère comme un œuf, car il la trouve très précieuse et indispensable pour la poursuite de ses études. C’est pourquoi, il ne la porte qu’à l’école et à la maison pendant ces heures de révision.

« Quand j’ai reçu cette paire de lunettes, mes parents, ravis, m’ont vivement conseillé de la tenir avec beaucoup de précautions. C’est pourquoi, je ne la porte que quand je mets le pied en classe et une fois hors de la classe, j’ai une pochette dans laquelle je la mets. Évidemment, je la porte aussi pendant mes heures de révision et je ne force plus la vision comme c’était le cas dans un passé encore récent ».

En guise de reconnaissance, les parents d’Abdourahamane se sont déplacés pour venir remercier le principal du collège et ont béni et remercié l’UNICEF et les partenaires du projet pour cette assistance salvatrice apportée à leur enfant.

Saa Momory KOUNDOUNO pour UNICEF