De nombreuses usines situées en Chine pourraient fermer plusieurs jours pour limiter la propagation du coronavirus 2019-nCov. La production de nombreux produits high-tech serait alors ralentie.
Alors que le monde craint une épidémie, le coronavirus chinois pourrait avoir d’autres conséquences plus inattendues. L’agence Nikkei annonce que les objectifs de production d’Apple pour les prochains mois pourraient ne pas être tenus. Au moment même où l’entreprise californienne aurait demandé à ses fournisseurs d’augmenter le nombre d’iPhone fabriqués de 10%, ces derniers l’ont informé des perturbations que pourrait causer le coronavirus 2019-nCov. Pour limiter les risques de propagation, il n’est pas impossible que des usines soient dans l’obligation de fermer provisoirement.
Le Made in China en péril
Si les usines Foxconn et Pegatron qui travaillent pour Apple sont éloignées de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie, elles restent proches de grandes villes comme Shanghai ou des dizaines de cas ont été signalés. Des responsables de ces usines auraient indiqué que les productions pourraient être interrompues si cela permettait de protéger leurs employés d’une contamination. Le gouvernement chinois vient justement d’étendre la période de vacances du nouvel an afin d’inciter un maximum de personnes à rester chez elles. Terry Gou, le fondateur de Foxconn, a déclaré qu’il n’était pas encore certain de laisser ses employés reprendre le travail à la fin des vacances, mesures de sécurité sanitaire obligent.
Selon Nikkei, Apple a commandé 80 millions d’iPhone pour les prochains mois. En plus des 65 millions de smartphones correspondant à des modèles existants, la marque aurait demandé à ses fournisseurs de lui fabriquer 15 millions d’iPhone 9, son nouveau smartphone vraisemblablement prévu pour le mois de mars. L’arrêt des chaînes de production pourrait avoir des conséquences sur le lancement du produit, même si d’autres usines situées ailleurs qu’en Chine peuvent prendre la relève en urgence (il est peu probable que le nombre de commandes soit néanmoins maintenu). En fonction de l’évolution de cette épidémie, c’est tout un pan de l’économie qui pourrait être impactée, chinoise et a fortiori mondiale.
Source : Nikkei
Nicolas
Lellouche
Journaliste