La Guinée connait une floraison de petits métiers qui permettent à certains citoyens de gagner les ressources pour faire face à leur quotidien, aux conditions de vie de leurs familles. C’est le cas du jardinier installé depuis longtemps entre Bambéto-Kakimbo: Souleymane Diallo. Nous l’avons rencontré le vendredi, 22 novembre. Il nous a expliqué les circonstances dans lesquelles fonctionne son petit business de vente de plantes et fleurs.
Le jeune fleuriste reconnait tout d’abord que «l’endroit où notre jardinage se trouve, appartient à l’Etat. Et, c’est la commune de Ratoma qui nous y a installés. Ici, nous faisons la production de multiples plantes. Nous avons deux variétés de plantes que nous produisons notamment, les plantes ornementales et celles à fruits. Sans oublier aussi, les plantes qui luttent encore plus contre le réchauffement climatique, ce sont ces trois catégories que nous effectuons ici sur le terrain ».
Puis Souleymane détaille : « Pour un début, il y a eu une première génération qui était installée à l’aéroport, après être délogée de là-bas. Elle est venue s’installer en bordure de la rivière qui relie Kakimbo à Bambeto et nous qui sommes là actuellement, nous sommes une nouvelle génération. Je ne sais pas exactement à quelle date, ils se sont installés Généralement, nos revenus, nous les obtenons avec les diplomates résidant en Guinée et les patrons de certaines sociétés de la place. C’est lorsqu’ils veulent faire la rénovation de leurs résidences, ils se dirigent vers nous avec leurs jardiniers personnels pour leurs plantes et fleurs préférées. En ce qui concerne le prix des fleurs, cela dépend de la grandeur et la valeur de la plante. Ici, nous avons des plantes qui sont produites dans les petits sachets dont le prix varie entre 4 à 5000 Gnf l’unité. Mais, les patrons quand ils viennent, ils ne paient pas le prix des plantes en fonction de leurs valeurs, parce que suite à certaines conjonctures rencontrées dans le pays, ils nous obligent à faire un rabais parfois à 3500 Gnf l’unité des plantes. Et , aussi les prix des plantes dans les grands sachets varient entre 20 à 30.000 Gnf».
Parlant de ce qu’ils gagnent mensuellement e nous gagnons par mois, il répond :« Il faut le dire franchement qu’il arrive des moments en saison sèche, où la clientèle devient vraiment rare. On peut rester deux ou trois semaines sans gagner la dépense pour la famille. Par contre pendant la saison pluvieuse, c’est la saison où nous produisons beaucoup, parce que l’eau devient abondante dans la rivière. Et, la vente des plantes se fait régulièrement. Parfois, ce sont certaines institutions évoluant dans le domaine environnemental qui viennent nous acheter plus de 1000 pieds de plantes dans le but d’aller reboiser!».
Mais, le plus grand souhait de Souleymane Diallo est simple : « Nous demandons au gouvernement guinéen d’institutionnaliser notre métier parce que nous jouons un grand rôle dans la protection de notre environnement qui a tendance à perdre sa beauté et sa puissance…».
Propos recueillis par Léon KOLIE pour JMI
JMI © Copyright . JustinMorel.Info