Suite à la fermeture de la première vanne du barrage hydroéléctrique de Souapeti, l’Union pour la Défense des Sinistrés de Souapeti (UDSS), a au cours d’un point de presse, tenu lundi 23 septembre 2019, à Conakry, dénoncé les conséquences catastrophiques sur la population riveraine de la localité du fleuve Konkouré.
Au sortir, le porte-parole de ladite union Me. Oumar Aissata Camara a indiqué que leur populations sont dans un état de désespoir total, dans la mesure où les autorités du barrage hydroélectrique de Souapeti ont préféré fermer la vanne, alors qu’il y a des parties de ces populations qui n’ont pas été recensées, et les autres qui ont été recensées ne sont pas encore réinstallées sur les nouveaux sites.
<< Aujourd’hui, ces villages qui n’ont pas été recensés et non réinstallés sont en train d’être inondés à tel point que personne ne veut rester dans ces villages. Maintenant, les gens ont pris leurs bagages, et tout le monde a quitté le village sauf quelques uns qui résistent encore. Il n’y a pas eu d’indemnisation, ni de dédommagement pour ces personnes. On a tout fait, les autorités dudit projet refusent d’entendre ce qui prévaut dans les localités et, ce n’est pas leur affaire, elles ont tout simplement fermé la vanne du barrage malgré les conséquences>>, déplore-t-il.
Me. Camara a dit que naturellement, il était prévu dans le projet, que pour la réinstallation et le déplacement d’une population d’un point à un autre pour une cause d’utilité publique, qu’on réinstalle cette population sur des nouveaux sites qui doivent être conformes à ceux qu’ils occupaient précédemment.
<< Les 12.355 personnes qui ont été déplacées, ce projet a préféré leur envoyer un sac de riz pour trois mois par ménage. Ceux-là qui sont dans les sites se lamentent, tandis que les autres personnes non recensées sont inondes en plus de leurs cultures et leurs semences.>>, explique-t-il.
Le porte-parole de l’UDSS a indiqué que le ministre de l’Hydraulique et de l’Energie, Cheick Taliby Sylla sait pertinemment ce qui est en train de se passer dans les localités parce que, le lundi passé il était sur le terrain.
<< Il a préféré visiter une partie du terrain sans aller visiter les autres parties. Or, il sait qu’il y a beaucoup de villages qui sont concernés et, sa visite s’est limitée à 4 ou 5 sites. On lui avait transmis une lettre depuis le1er août 2019, afin qu’il soit au courant des difficultés auxquelles les populations sont confrontées mais, jusqu’à présent il n’y pas eu de suite. >>
Avant de clore, Me Oumar Aissata a lancé un appel à toutes les autorités nationales et internationales, de venir en aide à ces populations qui sont en train de sombrer dans ce désastre.
<< Nous comptons nous battre par tous les moyens légaux pour que les populations soient pas rétablies dans leurs droits…>>
Oumar KEITA pour JMI