D’entrée de jeu, le ministre des pêches, de l’aquaculture et de l’économie maritime, Fréderic Loua a déballé les acquis de la gouvernance du président Alpha Condé, ainsi que les perspectives dans le secteur de la pêche.
Selon le conférencier , dans le cadre d’une vision stratégique , son département a pu concrétiser plusieurs réalisations qui sont entre autres, à l’actualisation de la politique sectorielle consignée dans le document-cadre de politique de la pêche et de l’aquaculture (DOCPA) et la mise en cohérence avec les directives adoptées sous l’égide de l’Union Africaine.
C’est en reconnaissance de ces efforts, la Commission de l’Union Africaine a décerné ‘’le Prix d’Excellence 2018 dans le domaine des pêches et de l’aquaculture’’ ».
Evoquant le cas l’amélioration de la gouvernance, Fréderic Loua a indiqué entre autres : la séparation des fonctions de surveillance des pêches et d’émission des licences, entièrement transférée à la direction nationale de la pêche maritime ; la sécurisation des licences de pêche ; la sécurisation de l’encaissement des redevances de pêche, qui sont systématiquement versées sur les comptes du trésor public.
Parmi les acquis les plus importants obtenus dans le cadre des differentes interventions, il faut noter: la construction de plusieurs infrastructures notamment, des marchés aux poissons, des débarcadères de pêche continentale, l’aménagement de mares, l’importation de 30 000 alevins de machoirons ; 10 000 alevins et 2 000 géniteurs de Tilapia nilotica dans le cadre de l’initiative présidentielle.
Les autres domaines ont été effectivement prises en compte comme:
- l’intégration de la pisciculture dans les exploitations agricoles, fondée sur le concept agro écologique ;
- l’augmentation de la production de riz induite par l’association de l’élevage de poisson qui passe à 800 tonnes en 2018 ;
- le développement de la rizipisciculture en Guinée forestière à travers un appui financier de l’AFD d’un montant de 6,8 millions d’Euros.
Avec beaucoup de fierté, le ministre a révélé que « les redevances de la pêche industrielle sont passées de 10 milliards avant 2010 à plus de 66 milliards en 2018 »
Notons que suite à la suspension des exportations de produits sur le marché européens il y a 13 ans, les efforts du Département pour la relance de la filière avec l’appui des partenaires techniques et financiers, ont consisté dans :
- la création de l’Office national de Contrôle sanitaire des Produits de la Pêche et de l’Aquaculture ;
- le renforcement des capacités des ressources humaines de l’ONSPA et des acteurs de la filière transformation ;
- la réalisation d’une étude sur la chaîne de valeurs qui a mis en évidence les goulots d’étranglements et a proposé des pistes de solution ;
- l’amélioration des capacités opérationnelles du Laboratoire de Contrôle vétérinaire et de Diagnostic et du Laboratoire d’Analyse sensorielle grâce à l’appui du NEPAD.
Quant aux perspectives, le ministre a annoncé plusieurs mesures qui permettront dans nul doute au département d’être davantage dans la conformité. Entre autres:
- règlementer et contrôler la qualité des intrants et matériels de pêche ;
- contribuer à assurer la disponibilité permanente des équipements et matériels appropriés de pêche et d’aquaculture par la mise en place d’infrastructures de stockage ;
- soutenir la disponibilité continue du poisson sur le marché par la mise en place d’entrepôts de conservation, de transformation et de commercialisation ;
- renforcer le programme d’approvisionnement des populations en poisson à travers le développement de la pisciculture et le soutien à la pêche continentale ;
- améliorer la gestion durable des ressources à travers :
- la mise en place des plans d’aménagement par pêcheries dans la pêche maritime et des plans d’aménagement dans les bassins fluviaux,
- l’élaboration et la mise en œuvre de schéma directeur de la pisciculture et de l’aquaculture.
- renforcer la recherche sur les ressources halieutiques (maritimes, fluviales et continentales) ;
- promouvoir les chaines de valeurs par le renforcement de la règlementation ;
- accompagner la relance de la filière exportation des produits halieutiques sur le marché de l’UE à travers la mise aux normes de la chaine de valeur;
- soutenir l’intensification de la lutte contre la pêche INN par le renforcement des capacités opérationnelles des structures de surveillance;
- soutenir l’accroissement des recettes publiques par le renforcement du contrôle des capacités de navires ;
- assurer l’augmentation de la contribution du secteur à l’économie nationale à travers la domestication des opérations connexes à la pêche ;
- identifier et rechercher, des sources de financement pour la réalisation d’un port de pêche industrielle.
Une conférence convaincante, soutenue par un vidéo-documentaire de bonne facture, venu à propos illustrer toutes ces grandes réalisations du Ministère des pêches et de l’économie maritime.
Léon KOLIE pour JMI
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