A l’occasion des festivités du 56ème anniversaire de l’Union Africaine, notre rédaction a rencontré le président du Conseil National des Organisations des Sociétés Civile Guinéenne (CNOSCG), Dr Dansa Kourouma. L’activiste de la société civile a, en toute clarté donné son point de vue sur l’évolution historique de cette grande organisation africaine.
JustinMorel.info : Au lendemain de la célébration des 56 ans de l’Union Africaine, en tant qu’activiste de la société civile, quel bilan faites-vous de la marche de l’UA ?
Dr Dansa Kourouma : C’est un moment important, et il faut reconnaître que depuis la création de l’Union Africaine,beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Il y a eu des avancées, mais aussi il y a des défis. Donc, je pense qu’à plusieurs titres, c’est une obligation de mémoire, un devoir aussi de réflexion que de méditer sur l’avenir de l’UA. Beaucoup de choses ont changé, et il y a beaucoup de perspectives qui pointent à l’horizon.
Surtout 2063 qui doit marquer une parfaite intégration entre les peuples africains, une intégration économique enlevant toutes les barrières et à l’harmonisation de toutes les contributions communautaires au niveau Africain. Cette vision est une vision qui est lointaine, mais pour y arriver, il y a beaucoup d’étapes à franchir.
Cependant, la deuxième chose que je vais faire observer, c’est que l’UA tarde toujours à s’autonomiser sur le plan du financement. Pour moi quelque soient les visions et les projets qu’on a, si l’organisation, n’est pas capable de se doter d’une identité propre, et d’une autonomie de financement; il lui sera difficile de relever les grand défis au sein du continent.
Ces défis sont: le défis de l’intégration lui-même, les barrières dans le cadre des échanges commerciaux entre des pays africains même voisins. C’est vrai la CEDEAO est plus en avance par rapport aux autres organisations régionales y compris l’UA elle-même, et tant qu’on ne parvient pas à enlever les barrières par rapports aux échanges commerciaux, les choses ne seront point faciles. L’Afrique c’est un gros marché, c’est le troisième grand marché du monde,
Alors, ce continent, continent-pays c’est comme ça que je l’appelle, parce qu’il a beaucoup d’atouts pour être la deuxième ou la troisième économie du monde dans les vingt années à venir.
Si l’Afrique parvient à rationaliser ses échanges et à optimiser surtout ses potentialités commerciales, pour permettre aux Africains de profiter du marché communautaire africain. Avec la Zone de Libre Echange, par exemple… On parle de 2063 mais avant 2063, il y a beaucoup de reformes Etats à faire et beaucoup de reformes communautaires à faire.
Interview réalisée par Léon KOLIE et Oumar KEITA pour JMI
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