Au cours de ce point de presse, le porte-parole de ladite institution, M. Boussiriou Diallo, a souligné que leur collectif condamne vigoureusement les multiples violations des droits de l’homme, notamment les arrestations et les détentions illégales, ainsi que les condamnations arbitraires contre les citoyens qui, n’ont eu pour tors que de défendre la constitution.
Selon M. Boussiriou, une telle pratique n’honore pas le pays et constitue une grave violation de l’article 09 alinéa 1 de la constitution qui dispose : « Nul ne peut être arrêté, détenu ou condamné qu’en vertu d’une loi promulguée antérieurement aux faits qui lui sont reprochés, pour les motifs et dans les formes prévues par la loi », précise-t-il.
Pour lui, le fait d’empêcher des citoyens qui expriment leur opposition à un troisième mandat dans les lieux et place publics, alors que d’autres soutenant illégalement ce troisième mandat, « sont autorisés de s’exprimer, souvent avec l’encadrement des forces de sécurité et l’utilisation des moyens de l’Etat, une violation manifeste de l’article 8 de notre constitution. Aussi le CODHNM condamne avec la dernière énergie l’utilisation des deniers publics et des biens de l’Etat par des cadres véreux à des fins de propagande pour une nouvelle constitution à l’effet de promouvoir un troisième mandat », déplore-t-il.
Pour clore, le CODHNM interpelle le peuple de Guinée et les forces vives de la nation, de mener des actions vigoureuses, conformément aux lois de la République, afin d’empêcher l’adoption d’une nouvelle constitution pour un troisième mandat : « A la Communauté Internationale, à l’Union Africaine et à la CEDEAO à œuvrer afin de continuer à aider la Guinée pour préserver les acquis démocratiques et d’éviter à notre cher pays des crises pouvant entraîner des conséquences désastreuses. »
Oumar Kéïta pour JMI
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