Directeur général Adjoint de l’hôpital Bernard Kouchner, Dr. Alsény Yattara, spécialiste en gynécologie et biologie de la reproduction, a accordé une interview exclusive à notre rédaction, cette semaine sur les sujets de la fertilité et de l’infertilité chez les couples en Guinée.
Dans son interview, Dr. Yattara a fait savoir, que la fertilité est la possibilité ou la capacité d’un couple de procréer. Selon notre intervenant, après un mariage, le couple doit pouvoir concevoir, s’il le désire.
« Si un couple est fertile, il n’a pas besoin de traitements. Il aurait probablement fait des examens prénuptiaux. S’il y a des anomalies, on aurait procédé à la correction avant toute union, qui empêcherait le couple d’engendrer. C’est ce qui ferait éviter au couple, des désordres dans la famille. Généralement un tel couple, c’est un couple équilibré, compréhensif. Parce que là, s’il n’y a pas de conception pendant un moment donné, ça va créer des déséquilibres au niveau de la famille. Dès qu’il y a union, la conception est là, au niveau de la reproduction il n’y a pas de problèmes », précise-t-il.
Poursuivant, le spécialiste explique que très souvent la fertilité peut être aussi accompagnée de l’infertilité qui, crée un déséquilibre au niveau de la famille. A son avis, pendant ce déséquilibre, le couple qui consultera un médecin, doit pouvoir maitriser ou investiguer cinq paramètres à savoir :
« Le paramètre ovarien qui est celui qu’il faut explorer. Dans ce paramètre, il faut procéder aux dosages hormonaux, des contrôles de température et aussi la biocide-dendromètrie pour voir aussi le retentissement hormonal à ce niveau-là.
Le paramètre hormonal non ovarien, il faut procéder aux dosages hormonaux de la téroxine, la prolactine et des androgènes.
Pour le paramètre cervical, qui est le véhicule des spermatozoïdes, là il faut procéder à un petit essai. C’est-à-dire un test pro-spoïtal, l’étude de la grève cervicale pour voir est-ce qu’il y a ovulation ou si ce n’est pas ovulation, est-ce qu’il y a anovulation, dysovulation ou ovulation, et à quel jour la femme peut ovuler. On peut procéder aussi à un monitoring ovarien ».
Dans cette même optique, il a aussi ajouté qu’il y a le paramètre masculin qui, se résume en la pratique du spermogramme, spermocitogramme, spermoculture.
Car dit-il, que souvent s’il y a des infections chez l’homme, on lui fait l’antibiogramme et en cas d’anomalie, on peut procéder à la microscopie électronique et à la biopsie testiculaire pour voir à quel niveau les cellules de la liée spermatique ont évolué.
Notre interlocuteur précise qu’il le dernier paramètre appelé, paramètre anato-mécanique : « Là, il faut voir chez la femme, pour voir s’il y a perméabilité. S’il y a obstruction, il faut procéder à des sciences d’hydrotubation. Donc voilà en cas d’infertilité les paramètres qu’il faut investiguer. Si ces paramètres sont maitrisés, on ne peut pas parler d’infertilité ».
Oumar KEITA pour JMI
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