Les experts de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), en charge des télécommunications, réfléchissent depuis de ce mardi 26 février 2019, sur les documents légaux, à savoir le Plan d’Action Consensuel de Déploiement des Infrastructures de Communications Electroniques de l’Afrique Centrale (PACDICE-AC) et du cadre institutionnel de sa mise en œuvre, à soumettre à la réunion des ministres de 1er mars prochain, pour adoption.
La réunion des experts, prélude à celle des ministres, en charge des télécommunications a été ouverte par le ministre Léon Juste IBOMBO, des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, du Congo.
Le projet CAB (Central Africa Backbone) a été mis en place en 2009. Dix ans après, le point fait sur l’interconnexion des Etats d’Afrique Centrale fait ressortir des obstacles qui freineraient l’accélération de ces interconnexions. Les sachants en télécommunications réunis à Kintélé dans la banlieue Nord de Brazzaville, devraient diagnostiquer ces obstacles. S’adressant aux participants, Jean-Jacques Massima-Landji, représentant de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar, a fait remarquer qu’il « reste encore cinq interconnexions majeures à réaliser », avant d’ajouter que « l’Afrique Centrale est la sous-région la moins intégrée. »
Or, il faut aller vers la concrétisation de la volonté politique exprimée par les chefs d’Etat et de Gouvernement de cette communauté, le 16 janvier 2012 à N’Djamena, de faire du développement des infrastructures leur axe prioritaire dans le processus de mise en œuvre de la politique régionale de l’édification de véritables sociétés de l’information en Afrique Centrale, à travers une Déclaration.
Aussi, Jean-Jacques Massima-Landji, représentant de l’UIT pour l’Afrique Centrale et Madagascar, propose-t-il à ces intelligences présentes à Brazzaville, de faire accompagner la volonté politique des chefs d’Etats et de Gouvernement de CEEAC d’une volonté économique, à travers des actions concrètes avec des projets simples.
Dans cette perspective, les assises de Brazzaville sont indispensables à deux niveaux : l’adoption du Plan d’Action Consensuel de Déploiement des Infrastructures de Communications Electroniques de l’Afrique Centrale (PACDICE-AC) et du cadre institutionnel de sa mise en œuvre, en rapport avec le Programme de Développement des Infrastructures de l’Afrique (PIDA).
Le secrétariat général de la CEEAC, pour sa part, a soumis à la validation de ces experts le projet de renforcement des capacités techniques des principaux acteurs nationaux intervenants dans la mise en œuvre du PACDICE-AC.
Invitant les participants à faire œuvre utile, le ministre congolais de tutelle, Léon Juste IBOMBO, a présenté l’importance de la rencontre de Brazzaville : « Il s’agira donc au cours des présents travaux, par rapport aux assises des 23 et 24 juillet 2012, de passer en revue les projets nationaux d’infrastructures de transport réalisés, de valider le plan d’action consensuel, le cadre institutionnel de sa mise en œuvre et le projet de renforcement des capacités en approche du cadre logique. »
A l’évidence, Brazzaville devrait faire date. En ce sens qu’actuellement, dans la sous-région de l’Afrique Centrale, beaucoup d’infrastructures large bande ont été bâties à l’initiative du projet Central African Backbone (CAB). Il est donc important que ces projets d’infrastructures s’inscrivent dans un plan consensuel répondant aux besoins de développement des infrastructures numériques communautaires afin d’accélérer l’intégration à laquelle l’Afrique Centrale aspire à travers la liberté des échanges de communications dans l’espace CEEAC.
Ce rendez-vous de Brazzaville intègre le prolongement de l’atelier régional de validation du Plan d’Action Consensuel de Déploiement des Infrastructures de Communications Electroniques de l’Afrique Centrale (PACDICE-AC) organisé à Douala (République du Cameroun) les 23 et 24 juillet 2012.
MIATOLOKA Boryce Agapyth
Correspondant particulier de JMI au Congo