L’exposition des photos retrace les grands moments et différentes réalisations de la coopération entre le Congo et la Chine. Le ministre des affaires étrangères, Jean Claude Gakosso, l’ambassadeur de Chine au Congo, Ma Fulin, le président du Sénat, Pierre Ngolo, invité d’honneur de la cérémonie et quelques membres du gouvernement ont visité cette exposition qui récapitule la coopération sino-congolaise. On y a vu les photos des visites des dirigeants des deux pays dans les deux sens et celles des infrastructures réalisées au Congo grâce à la coopération avec la Chine.
A la fin de la visite de l’exposition, les invités se sont retrouvés dans la salle des banquets du ministère des affaires étrangères où deux allocutions ont situé l’opinion sur la marche de la coopération entamée par le Congo et la Chine depuis le 22 février 1964.
L’ambassadeur de Chine au Congo, Ma Fulin, a ouvert le bal de ces allocutions en soutenant que « le Congo devient un ami de tous les temps », avant d’ajouter que son pays considère sa relation avec le Congo « comme une grande fierté ». Le diplomate chinois a réaffirmé l’engagement de son pays d’accompagner le Congo, à sortir de cette période de crise économique et financière.
Il a souhaité le raffermissement du partenariat stratégique global, conclu entre les deux pays en 2016, par une communauté de destin, la recherche d’une solution de stabilisation de l’économie congolaise, la restructuration de la dette congolaise vis-à-vis de la Chine et l’encouragement des entreprises chinoises à investir davantage au Congo.
Succédant au diplomate chinois, Jean Claude Gakosso, ministre congolais des affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger s’est félicité du parcours historique des deux Etats. Tout au long de leur histoire, au cours du XXème, la Chine et le Congo ont participé aux grandes luttes de libération des peuples, a-t-il fait savoir. Ces luttes ont abouti, selon Jean Claude Gakosso « à l’indépendance et à la liberté et qui ont conduit, notamment à la reconnaissance internationale, avec l’appui massif des peuples africains, de la République Populaire de Chine et qui ont permis son admission comme membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies ».
« L’exceptionnelle vitalité des relations qui existent entre les deux Etats » est traduite, selon le ministre congolais des affaires étrangères, par la visite d’Etat effectuée au Congo, en mars 2013 par le président Xi-Jinping et celle, effectuée, en Chine en septembre 2018, par le président Denis Sassou-N’Guesso.
Il a rappelé qu’après plus d’un demi-siècle de coopération, d’amitié et de solidarité entre les deux pays, « les échanges économiques et commerciaux se sont développés de manière spectaculaire, tandis que les champs de coopération se sont largement diversifiés. Les deux pays sont actuellement liés par un solide partenariat stratégique global établi en juillet 2016 ».
Comme pour projeter l’avenir de la coopération entre les deux pays sur des bases sereines, le ministre congolais des affaires étrangères a rassuré le partenaire chinois : « La République du Congo ne reconnait et ne reconnaitra jamais qu’une seule Chine : la Chine populaire, née de la mémorable longue marche de Mao Tsé Toung, aujourd’hui deuxième puissance économique du monde ».
A travers cette commémoration qui fait le bilan des 55 ans de leur coopération, le Congo et la Chine inscrivent l’avenir sous des bons auspices, en envisageant de passer à la matérialisation des acquis du dernier sommet Chine-Afrique.
MIATOLOKA Boryce Agapyth
Correspondant particulier de JMI au Congo