De 2012 à 2015, Maurice Bilivogui, 27 ans, fréquente l’École Nationale d’Agriculture et d’Élevage (ENAE) de Koba et y sort avec un diplôme de Contrôleur technique d’élevage. Pour mettre en pratique les connaissances théoriques acquises en classe, Maurice a bénéficié d’un stage de deux mois au service vétérinaire de Boffa et a, à cette occasion contribué à des campagnes de vaccination de la volaille.

N’ayant pas trouvé du travail par la suite, Maurice Bilivogui ne se décourage pas pour autant. En 2016, il initie un projet de chèvrerie et de poulailler à Koba. Il commence avec 2 chèvres et un bouc. Aujourd’hui, il a, à son actif 15 chèvres dont 4 boucs, « J’ai décidé de m’investir dans l’élevage et l’aviculture pour éviter de tomber dans ce phénomène de chômage chronique auquel fait actuellement face l’écrasante majorité des jeunes de mon pays. Avec ce que je suis en train de mettre en place, je m’auto-emploie. Et aujourd’hui, j’ai 15 chèvres dont 4 boucs en dépit des problèmes de vols. Mais je ne me décourage point, car je suis convaincu qu’un jour, je pourrai fournir la viande et les œufs à un prix accessible à ma communauté ».

Maurice Bilivogui près de son enclos— S. M. KOUNDOUNO © UNICEF Guinée

Le poulailler en revanche n’est pas encore opérationnel, seul le hangar est construit. En attendant, Maurice se bat pour l’équiper afin d’entamer son exploitation.

Maurice Bilivogui dans son poullailler non encore opérationnel— S. M. KOUNDOUNO © UNICEF Guinée

« Ce que j’ai appris à l’école ne me permet pas de vivre dans les grandes villes comme Conakry, car avec ce projet, il me faut vivre en retrait de la ville pour trouver un lieu propice à la vie de mes ruminants. Je ne compte pas aller m’installer en ville ou même tenter l’aventure qui est une perte de temps pour moi. Quand l’on réussit à être riche chez soi, l’on peut aller partout où l’on veut dans le monde ».

La réalisation progressive du rêve de Maurice ne se fait pas sans écueils. Ses chèvres sont souvent victimes d’attaques des chiens errants et aussi du vol. Récemment, deux de ses chèvres ont été volées.

Il espère à l’avenir bénéficier d’une expertise technique pour booster son business et en faire une grande entreprise, ce pour aussi créer, dit-il, de l’emploi pour ses amis jeunes qui sont sans emploi.

Maurice Bilivogui— S. M. KOUNDOUNO © UNICEF Guinée

Saa Momory KOUNDOUNO UNICEF Guinée