Dans sa déclaration et vue la « vive préoccupation » qu’elle exprime à propos « de nombreuses contestations de nature à compromettre les efforts fournis », le président en exercice de la CIRGL appelle à l’apaisement pour éviter que « ces contestations ne débouchent sur une crise électorale majeure ». Ainsi, en concertation avec ses pairs de la CIRGL et de la SADC, le président en exercice de la CIRGL « encourage toutes les parties à s’engager dans un processus politique susceptible d’améliorer la confiance des uns envers les autres, de bâtir des passerelles, en vue de la formation d’un gouvernement d’Union nationale, et de renforcer les institutions démocratiques ».
Dans le même but de rechercher l’apaisement, le président en exercice de la CIRGL exhorte « les autorités de la RDC à apporter plus d’éclairage sur tous les éléments du doute pouvant jeter du discrédit sur le processus électoral ». Il suggère pour cela, « aux structures compétentes d’envisager le décompte des voix, afin de garantir la transparence des résultats et de fournir l’assurance nécessaire aux gagnants et aux perdants ».
Par la même occasion, Denis Sassou-N’Guesso lance un appel à tous les acteurs politiques ainsi qu’à la société civile de la RDC, à privilégier l’intérêt supérieur du pays, en ce moment crucial de leur histoire et réitère sa disponibilité à soutenir tous les efforts visant la paix et la cohésion nationale en RDC.
Le son n’est pas différent du côté de SADC qui va même plus loin en faisant état « des sérieux doutes sur les résultats provisoires », se référant aux déclarations de l’église catholique de la RDC et aux déclarations du camp de Martin Fayulu. Dans une déclaration, la SADC s’est également montrée favorable à un décompte des voix, « dans un contexte encore marqué par la contestation des résultats par une partie de l’opposition. La déclaration de la SADC a été rendue publique le 12 janvier 2019.
A noter que les chefs d’Etat et de gouvernement de la CIRGL et de la SADC, réunis le 27 décembre 2018, à Brazzaville, au cours du mini-sommet conjoint avaient appelé la classe politique et la société civile de la RDC à l’apaisement et à la retenue, en vue de la tenue des scrutins dans la sérénité. Les deux déclarations publiées par ces deux organisations s’inscrivent indubitablement dans cette même dynamique.
MIATOLOKA Boryce Agapith pour JMI
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