Comme le dirait l’autre, ce qui devait arriver arriva. Plus d’un observateur spécialiste du football savait pertinemment que la Guinée n’avait ni la capacité financière, ni les infrastructures, ni l’environnement politique nécessaire pour organiser la CAN 2023 qui lui a été attribuée par la CAF. On s’attendait donc bien à ce que cette organisation lui soit retirée au vu de la lenteur avec laquelle le pays se prépare.
Mais l’on s’attendait moins que l’organisation de la CAN 2023 soit retirée à la Guinée, dans les circonstances dans lesquelles la CAF a pris la décision d’attribuer l’organisation de la CAN 2023, à la Côte d’Ivoire, en attribuant celle de 2021 qui revenait à la Cote d’Ivoire au Cameroun et, en retirant à ce dernier celle de 2019 pour des raisons sécuritaires mais surtout, pour retard dans la livraison des infrastructures devant abriter la compétition.
Contrairement aux autres pays victimes de retrait d’organisation de la CAN, la Guinée ne s’est pas fait consoler par l’attribution d’une autre CAN. Cela dénote-t-il d’un manque de confiance aux capacités de la Guinée d’organiser la CAN ou relève plutôt de mesures d’urgence en attendant une réattribution à la Guinée d’une autre édition ? Rien n’est moins sûr !!
Le fait de n’avoir pas directement trouvé une alternative à la Guinée, contrairement aux autres pays qui se sont vus retirer l’organisation de la CAN, est une fuite en avant qui pourrait confirmer un certain manque de crédibilité du pays vis-à-vis du respect du cahier des charges et de sa capacité réelle à organiser ce type de compétition.
Pour remplacer le Cameroun à l’organisation de l’édition 2019, deux candidats sérieux se dégagent nettement du lot pour sauver les meubles, ce sont l’Afrique du Sud et le Maroc qui s’était désisté en 2015 à cause d’Ébola. Ces deux nations ont déjà accueilli des compétitions internationales dans des infrastructures aptes et de qualité se dégagent nette comme les plans B de la CAF.
Mamadou Aliou DIALLO pour JMI
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