La Journée internationale des handicapés est célébrée le 3 décembre chez nous, sans incidence notable, pour les porteurs de handicap que nous sommes. Heureusement, qu’il y a des ONG, des associations et les médias privés pour évoquer la situation des porteurs de handicaps, et les problèmes auxquels ils sont confrontés. Et Dieu seul sait qu’ils sont nombreux !
Entre les problèmes d’ordre institutionnel et l’environnement socio économique dans lequel nous évoluons, il y a encore beaucoup à faire pour améliorer notre situation.
Faut-il le rappeler : « La Convention relative aux droits des personnes handicapées est un traité international pour assurer la dignité, l’égalité devant la loi, les droits humains et les libertés fondamentales des personnes avec des handicaps en tous genres.
L’objectif est la pleine jouissance des droits humains fondamentaux par les personnes handicapées et leur participation active à la vie politique, économique, sociale et culturelle ». Elle a été adoptée par l’assemblée générale des Nations unies le 13 décembre 2006 et est entrée en vigueur le 3 mai 2008.
Au 3 octobre 2012, 154 pays l’on signé et 126 pays dont le nôtre l’ont ratifiée. Un engagement qui n’a pratiquement aucun effet notable sur les conditions de vie de bon nombre de personnes handicapées.
Chez nous, la situation de ces personnes frise l’abandon. Aucune mesure concrète n’est prise pour faciliter l’accès de ces personnes à une formation susceptible de leur permettre de postuler à un emploi.
A défaut d’entreprendre des études primaires et secondaires approfondies, il n’existe aucune structure d’apprentissage de métiers adaptés aux types de handicap, qui devrait rendre indépendantes les personnes cibles, pour leur éviter d’être oisives.
Ces insuffisances qui ne sont guère exhaustives démontrent à suffisance l’absence d’une véritable politique d’assistance et de promotion des personnes vulnérables. Je suis amené à me demander à quoi peut bien valoir notre chère devise : Travail, Justice et… Solidarité ?
Handicapé moteur de mon état depuis l’âge de cinq ans, grâce à mes défunts parents, j’ai heureusement bénéficié de certaines facilités, qui m’ont permis avec un surcroît d’efforts et de courage d’être aujourd’hui indépendant.
Une chance que bon nombre de handicapés n’ont pas eue. Raison pour laquelle, beaucoup d’entre eux végètent dans une misère, qui ne dit pas son nom. Faute de moyens, abandonnés à eux-mêmes, ils se livrent à une mendicité dégradante.
Il revient à nos autorités de créer les conditions indispensables pour alléger leur quotidien. Pourquoi ne pas aménager progressivement dans chaque capitale régionale des centres d’accueil avec des structures fonctionnelles pour la formation et l’apprentissage de métiers adaptés ?
Pourquoi la réhabilitation/extension du centre national d’orthopédie de Donka traîne-t-elle en longueur ?
Pourquoi ne pas concevoir des projets de réinsertion à financer par le biais de la coopération bi et multilatérale ?
Des questions et bien d’autres qui interpellent aujourd’hui notre gouvernement !
Thierno Saïdou DIAKITE pour JMI
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